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Le Caire (AFP) – La famille du dissident égyptien emprisonné Alaa Abdel Fattah, qui a refusé de manger et d’eau, a déclaré jeudi que les autorités pénitentiaires leur avaient dit qu’il était « sous intervention médicale ».
La famille a demandé à plusieurs reprises des informations sur la santé de l’activiste anglo-égyptien ces derniers jours, au milieu de ce qu’ils ont qualifié de « rumeurs de gavage ».
Sa mère Laila Soueif, à la prison de Wadi al-Natroun au nord du Caire, a été informée qu' »une intervention médicale a été prise » auprès d’Abdel Fattah « au su des entités judiciaires », a écrit sa sœur Mona Seif sur Twitter.
L’inquiétude internationale s’est accrue depuis qu’Abdel Fattah, 40 ans, a intensifié sa grève de la faim de plusieurs mois en diminuant également les liquides depuis dimanche, le début du sommet de l’ONU sur le climat COP27 organisé par l’Égypte.
Abdel Fattah, un vétéran de la campagne pro-démocratie et des droits, purge une peine de cinq ans de prison pour « diffusion de fausses nouvelles » en partageant une publication sur Facebook sur la brutalité policière.
Figure clé du soulèvement de 2011 qui a renversé l’autocrate de longue date Hosni Moubarak, Abdel Fattah a obtenu la nationalité britannique cette année.
« Notre mère devrait sûrement le voir, ou quelqu’un de @UKinEgypt (ambassade britannique au Caire) afin que nous comprenions son véritable état de santé !! » Seif ajouté sur Twitter.
La tante du dissident, la romancière Ahdaf Soueif, a déclaré plus tôt cette semaine que la famille était préoccupée par « des rumeurs de gavage et de somnifères ».
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont tous exprimé leur inquiétude et appelé à sa libération.
Le chef des droits des Nations Unies, Volker Turk, a averti que « la vie d’Abdel Fattah est en grand danger ».
Les militants de la COP27 ont largement posté sur Twitter sous le hashtag #FreeAlaa, et plusieurs orateurs ont terminé par les mots « vous n’avez pas encore été vaincu » – le titre du livre du militant emprisonné.
Les groupes de défense des droits de l’homme estiment qu’environ 60 000 prisonniers politiques sont détenus en Égypte, dont beaucoup dans des conditions brutales et des cellules surpeuplées, accusations que Le Caire rejette.
© 2022 AFP
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