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Le Luxembourg a décidé de se retirer du traité sur la Charte de l’énergie, à l’instar de l’Allemagne, de la France, des Pays-Bas et d’autres qui ont récemment annoncé leur sortie de la charte controversée des années 1990.
En vigueur depuis 1998, le traité, qui compte 53 signataires dont l’Union européenne, permet aux investisseurs de poursuivre les gouvernements pour des politiques qui compromettent leurs investissements et les bénéfices escomptés.
Mais un nombre croissant de pays de l’UE ont dénoncé le TCE pour avoir violé les objectifs de l’Accord de Paris en offrant une protection juridique aux combustibles fossiles qui détruisent le climat.
L’Allemagne, précédée de la France, des Pays-Bas, de la Pologne et de l’Espagne, a récemment annoncé son intention de se retirer du traité, invoquant l’incompatibilité de la charte avec les objectifs climatiques de l’UE.
Le Luxembourg est maintenant arrivé à la même conclusion.
« Aujourd’hui, le Luxembourg sort du traité sur la Charte de l’énergie. C’est ce que le conseil de gouvernement a décidé aujourd’hui, sur la base de ma proposition », a déclaré le ministre de l’Énergie Claude Turmes dans commentaires postés sur Twitter.
« Même si la modernisation du traité sur la Charte de l’énergie conduit à des progrès, le traité n’est toujours pas compatible avec les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, car il continue de protéger les investissements dans les énergies fossiles et nucléaires », Turmes expliqué.
L’ECT a été conçu après l’effondrement de l’URSS, à une époque où les investisseurs hésitaient à placer leur argent dans l’ancien bloc soviétique. Il a été conçu pour promouvoir la sécurité énergétique en favorisant l’ouverture des marchés et les investissements dans les États nouvellement indépendants.
Cependant, la Commission européenne a reconnu que le traité avait été rendu « obsolète » par l’Accord de Paris pour lutter contre le changement climatique et devait être réformé.
En juin, l’exécutif européen a annoncé une avancée dans les discussions sur la réforme du TCE, qui sera soumis pour approbation aux 53 signataires du traité lors d’une conférence des parties qui se tiendra le 22 novembre.
L’unanimité est nécessaire pour adopter un nouveau texte. Mais avec un nombre croissant de pays prévoyant de se retirer, il n’est pas certain que l’UE soit en mesure de soutenir le texte réformé lors de la conférence ECT la semaine prochaine.
Coup dur pour les réformistes
L’annonce du Luxembourg est un coup dur pour les partisans du processus de modernisation du traité.
Turmes était l’un des critiques les plus virulents du traité, mais a fait marche arrière en février de l’année dernière, peu de temps avant qu’un responsable luxembourgeois, Guy Lentz, ne soit nommé à la tête du secrétariat du TCE à Bruxelles.
Depuis lors, il avait plaidé en faveur d’une réforme du traité, affirmant que les pays de l’UE étaient « une force majeure » parmi les signataires, représentant 65 % du budget du secrétariat.
« Un retrait de l’UE serait considéré comme un échec diplomatique majeur et un recul dans l’ambition climatique » de l’UE, avait alors fait valoir Turmes.
[Edited by Zoran Radosavljevic]
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