La Guinée équatoriale vote avec un dirigeant vétéran pour un sixième mandat

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Malabo (Guinée équatoriale) (AFP) – La Guinée équatoriale s’est rendue aux urnes dimanche, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo étant presque certain de remporter un sixième mandat record dans un pays d’Afrique de l’Ouest presque sans opposition.

Obiang, âgé de 80 ans, est au pouvoir depuis plus de 43 ans – le mandat le plus long de tous les chefs d’État vivants aujourd’hui, à l’exception des monarques.

Quelques dizaines d’électeurs avaient déjà fait la queue lorsque les portes se sont ouvertes tôt le matin dans un bureau de vote installé dans une école du district de Semu à Malabo.

« Le vote se passe bien. Tout est normal. Tous les citoyens doivent voter », a déclaré à l’AFP le réparateur de réfrigérateurs Norberto Ondo.

« Je m’attends à ce que cette élection nous apporte la prospérité », a ajouté l’homme de 53 ans après avoir déposé son bulletin de vote dans une urne à l’école Nuestra Senora de Bisila.

La réélection d’Obiang semble quasiment assurée dans l’un des Etats les plus autoritaires et les plus fermés du monde.

Andres Esono Ondo, 61 ans, du seul parti d’opposition toléré du pays, se présente contre lui.

Le secrétaire général de la Convergence pour la social-démocratie (CPDS) est candidat pour la première fois et seul représentant de l’opposition muselée.

Ondo a déclaré qu’il craignait une « fraude » lors du vote pour élire le président, les sénateurs et les députés.

Le gouvernement a porté ses propres accusations contre l’homme politique, l’accusant en 2019 d’avoir planifié « un coup d’État en Guinée équatoriale avec un financement étranger ».

Le troisième candidat est Buenaventura Monsuy Asumu du Parti de la coalition sociale-démocrate (PCSD), un allié historique du parti au pouvoir d’Obiang.

L’ex-ministre se présente pour la quatrième fois mais n’a jamais bien réussi lors des élections précédentes. L’opposition l’a qualifié de « candidat factice » sans aucune chance.

« Complot déjoué »

Comme à chaque année électorale, les forces de sécurité multiplient les arrestations. Les médias d’État ont justifié la répression comme une tentative de contrer un « complot déjoué » de l’opposition visant à mener des attaques contre des ambassades, des stations-service et les domiciles de ministres.

En septembre, après un siège d’une semaine, les forces de sécurité ont pris d’assaut la maison de l’un des principaux opposants à Obiang, Gabriel Nse Obiang Obono.

Obiang semble assuré d’un sixième mandat Ludovic MARIN POOL/AFP/Dossier

Sa maison avait également servi de bureau pour son parti interdit Citizens for Innovation (CI).

L’agression a fait cinq morts, dont quatre militants et un policier, selon le gouvernement.

Des dizaines ont été blessés et plus de 150 personnes ont été arrêtées, dont Obono.

Le militant des droits de l’homme Joaquin Elo Ayeto a déclaré à l’AFP que l’incident avait « discrédité » le processus électoral.

« Le parti au pouvoir a besoin d’une ‘opposition’ pour organiser des élections fictives », a-t-il déclaré.

Les allégations de fraude ont tourmenté les sondages passés.

En 2016, Obiang a été réélu avec 93,7 % des voix.

Son PDGE a remporté 99 des 100 sièges de la chambre basse et les 70 sièges du sénat.

En 2009, le président a obtenu plus de 95 % des voix.

La campagne de cette année a vu des images d’Obiang et de son Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), le seul mouvement politique légal du pays jusqu’en 1991, éclabousser tout Malabo.

Les membres de l’opposition, pour la plupart en exil, n’ont aucun espoir de percée dans les urnes.

« Les élections d’Obiang n’ont jamais été libres ou démocratiques mais marquées par une fraude généralisée et systématique », ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

Bien que tous soient obligés de voter, ils ont exhorté « tous les citoyens de Guinée équatoriale à ne participer à aucune phase du processus électoral ».

La découverte de pétrole off-shore a fait de la Guinée équatoriale le troisième pays le plus riche d’Afrique, en termes de revenu par habitant, mais la richesse est très inégalement répartie.

Les quatre cinquièmes de la population de 1,4 million vivent en dessous du seuil de pauvreté selon les chiffres de la Banque mondiale pour 2006, les derniers disponibles.

Le pays a une réputation internationale de longue date pour la corruption, se classant 172e sur 180 nations sur l’indice de perception de la corruption 2021 de Transparency International.

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