[ad_1]
La France court un risque moyen de faire face à des coupures d’électricité à partir de la mi-décembre, car les températures jusqu’ici douces de cet hiver devraient baisser et entraîner une pression supplémentaire sur le parc nucléaire déjà tendu du pays, a déclaré la semaine dernière le régulateur français de l’énergie RTE.
Lire l’article original en français ici.
En septembre, RTE a annoncé un faible risque de coupures d’électricité en France cet hiver, la plupart étant attendues pendant le mois froid de janvier.
Le risque perçu a fluctué au cours des derniers mois, influencé par les grèves et les protestations des travailleurs de l’énergie et l’entretien des centrales nucléaires, entre autres.
Avec sa dernière mise à jour publiée vendredi 18 novembre, RTE anticipe cependant désormais une situation de « risque faible » pour fin novembre et de « risque moyen » pour la première quinzaine de décembre.
Des températures douces et moins de consommation
La douceur des températures et la réduction des consommations font également que le parc nucléaire français est aujourd’hui peu sollicité. À la fin d’octobre, RTE a enregistré une baisse de consommation de 5 à 7 % pour 47 gigawatts (GW) par rapport aux consommations moyennes de la même période entre 2014 et 2019 – 52 à 54 GW.
La baisse est en partie attribuée à l’industrie, notamment la chimie, qui a enregistré une baisse de 11 à 13 % de la consommation d’électricité, tirée par des prix élevés.
RTE appelle néanmoins à considérer cette baisse de consommation avec « prudence » compte tenu des « fortes anomalies » de température, en moyenne 3,5°C supérieures aux moyennes saisonnières de 2014 à 2019.
Pourtant, l’analyse de la consommation d’énergie et les effets des politiques incitant à la réduction s’avèrent plus difficiles à mesurer cette année, d’autant plus que la France a mis en place un « bouclier tarifaire » pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie et que des températures plus clémentes ont permis aux ménages et aux entreprises d’allumer leurs systèmes de chauffage beaucoup plus tard.
Disponibilité nucléaire réduite
La disponibilité nucléaire est « légèrement inférieure à la prévision du cœur pour début septembre » et, avec 31 GW actuellement disponibles, « est inférieure de plus de 10 GW aux minimums historiques pour cette période de l’année », selon la récente prévision de RTE, qui indique également une réduction consommation compensant la baisse de disponibilité.
Cela est dû à la grève et aux manifestations du mois dernier qui ont entraîné des retards dans le programme de maintenance et des problèmes techniques qui ne sont pas liés aux examens et réparations de la corrosion sous contrainte, « qui se déroulent correctement », assure RTE.
Néanmoins, la disponibilité n’est que légèrement inférieure à la prévision de septembre de RTE et reste dans les trajectoires envisagées en septembre.
Hydroélectricité et gaz
Dans le même temps, le remplissage des stocks hydroélectriques est « satisfaisant » et « en ligne avec la moyenne des années précédentes ». Néanmoins, certaines disparités entre les régions subsistent.
Pour le gaz, les stocks sont à un niveau « extrêmement élevé », avec des niveaux dépassant 95 % dans l’UE, 99 % en France et 100 % en Allemagne.
Cependant, compte tenu de la douceur des températures hivernales, les prélèvements n’ont pas encore commencé. Cela signifie qu’il y a encore plus de capacité pour le reste de la saison.
En France, la remise en service de la centrale à charbon de Saint-Avold permettra de disposer de 1,8 GW supplémentaires, tandis que la mise en service partielle de l’interconnexion électrique entre l’Italie et la France (Savoie-Piémont) fournira 600 MW supplémentaires.
Risque moyen en décembre
Compte tenu de la douceur des températures, il est peu probable que RTE mette en place le dispositif dit « Ecowatt » destiné à alerter les consommateurs sur les mesures de réduction à prendre en cas de coupure de courant fin novembre.
Pour début décembre, un risque « moyen » de coupures d’électricité est attendu, mais cela dépendra de la météo et des retards dans la maintenance des réacteurs.
« Ces différents éléments conduisent à maintenir inchangée l’analyse quantitative du risque, en portant désormais une attention particulière au mois de janvier », précise RTE.
[Edited by Alice Taylor]
[ad_2]
Source link -42