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Le Parlement européen et les États membres de l’UE sont parvenus à un accord jeudi soir (10 novembre) sur une nouvelle loi réglementant la contribution du secteur forestier et de l’utilisation des terres aux objectifs climatiques de l’UE pour 2030.
Le secteur de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (LULUCF) couvre l’utilisation des sols, des arbres, des plantes, de la biomasse et du bois et est responsable de l’émission et de l’absorption de CO2 de l’atmosphère.
Dans le cadre de l’accord politique conclu hier, l’UE visera à éliminer 310 millions de tonnes d’équivalent CO2 net des secteurs UTCATF d’ici 2030.
« Les puits de carbone CO2 peuvent nous aider à atteindre nos objectifs climatiques, y compris la neutralité carbone, et ainsi à protéger notre planète des conséquences négatives fatales du changement climatique », a déclaré Marian Jurečka, ministre tchèque de l’environnement dont le pays détient actuellement le six-tournant de l’UE. mois de présidence.
« Dans le même temps, l’accord garantit que les différentes circonstances dans chaque État membre sont prises en compte lors de la définition de nouvelles ambitions pour les objectifs de 2030 », a déclaré Jurečka dans un communiqué.
Objectifs nationaux
Dans le cadre de l’accord, les négociateurs de l’UE ont maintenu jusqu’en 2025 la « règle de non-débit » existante, qui stipule que les émissions des secteurs UTCATF ne doivent pas dépasser les absorptions.
À partir de 2026, les absorptions devraient commencer à dépasser les émissions, chaque pays de l’UE se voyant attribuer un objectif national contraignant pour 2030, conformément à la proposition de la Commission européenne présentée en juillet 2021.
Les émissions de la biomasse utilisée dans la production d’énergie seront également prises en compte, ce qui n’était pas le cas dans le précédent règlement UTCATF.
Pour éviter de revenir en arrière sur ces objectifs, les pays de l’UE se verront attribuer un budget carbone pour 2026-2029 et une trajectoire de valeurs annuelles indicatives sur les absorptions et les émissions.
Les objectifs nationaux d’élimination du CO2 sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Le chef du climat de l’UE, Frans Timmermans, a déclaré que l’accord LULUCF permettra une « surveillance plus précise » des puits de carbone forestiers européens et les remettra « sur la voie de la croissance ».
Les puits de carbone forestiers ont diminué dans presque tous les pays de l’UE au cours des dernières années, selon les données officielles compilées par des chercheurs qui ont attribué cette perte à l’augmentation de la récolte pour la biomasse.
Une fois finalisé, le règlement sur la foresterie et l’utilisation des terres « ouvrira également la porte à un objectif climatique européen plus élevé ». Timmermans a déclaré sur Twitter.
L’UE vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% avant la fin de la décennie, un objectif qui pourrait être relevé « à près de 57% » après l’accord LULUCF, dit Pascal Canfineurodéputé centriste français qui préside la commission de l’environnement du Parlement européen.
Après l’accord d’hier soir sur un nouveau texte de l’Union européenne #climat paquet sur l’utilisation des terres et les forêts, nous allons au-delà de 55 % jusqu’à près de 57 % de réduction de carbone en 2030. L’Europe continue d’accélérer l’action climatique #COP27 #EUGreenDeal
—Pascal Canfin (@pcanfin) 11 novembre 2022
Souplesse
L’accord LULUCF comprenait des édulcorants pour les États membres de l’UE, avec certaines flexibilités intégrées dans la législation pour tenir compte des différences nationales.
En vertu de l’accord politique conclu hier, les États membres de l’UE conserveront la possibilité d’acheter ou de vendre des «unités de déménagement» les uns aux autres. Ils pourront également utiliser les émissions excédentaires d’autres secteurs, comme les bâtiments, l’agriculture et les déchets, qui sont réglementés par la loi dite de « partage de l’effort ».
Une clause de flexibilité générale a également été ajoutée en cas de perturbations naturelles causées par le changement climatique telles que les incendies de forêt, les ravageurs ou les émissions dans le sol – « à condition que l’Union dans son ensemble atteigne son objectif 2030 », selon une déclaration de l’UE décrivant les principaux éléments de l’affaire d’hier.
Le mécanisme de flexibilité peut être accordé « jusqu’à une limite fixe » et à condition que les pays de l’UE soumettent des preuves à la Commission selon une méthodologie prédéfinie, ajoute le communiqué.
Les ONG environnementales critiques
Les groupes environnementaux ont critiqué l’accord LULUCF, dénonçant son manque d’ambition et de transparence.
« Alors que le résultat d’aujourd’hui est une amélioration des règles actuelles, les États membres ont insisté pour rétablir de nombreuses failles qui leur permettront de tricher avec l’atmosphère, mais qui ont l’air bien sur le papier », a déclaré Ulriikka Aarnio du Climate Action Network (CAN) Europe.
Selon CAN Europe, l’accord final sur l’UTCATF a été « massacré » par les États membres de l’UE, les pays scandinaves en particulier poussant à abaisser le niveau d’ambition initialement affiché par la Commission européenne.
Un gros problème, par exemple, concerne la transparence des méthodologies comptables, qu’un militant a décrites comme « plus compliquées que jamais », même pour les experts de l’UTCATF.
« Je dirais que c’est pire que la comptabilité créative – c’est une comptabilité sournoise parce qu’elle est délibérément complexe de manière à obscurcir », a déclaré l’activiste.
L’accord sur le règlement LULUCF intervient dans un contexte de déclin des puits de carbone en Finlande, en Suède et en Estonie, les trois pays les plus boisés de l’UE, a souligné CAN Europe.
[Edited by Alice Taylor]
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