Action collective contre la commission de 30 % de Steam : des développeurs unis pour défendre leurs droits

Action collective contre la commission de 30 % de Steam : des développeurs unis pour défendre leurs droits

Un procès contre Valve pour des pratiques jugées anti-concurrentielles sur Steam évolue en recours collectif, touchant tous les développeurs ayant vendu des jeux sur la plateforme depuis 2017. À l’origine déposé par Wolfire Games, ce litige conteste la commission de 30 % de Valve, accusée de fausser la concurrence. Bien que Valve défende sa position, l’affaire pourrait entraîner des indemnités significatives si les plaignants l’emportent, modifiant potentiellement les politiques de l’entreprise.

Un Recours Collectif Contre Valve : Un Tournant Majeur

Un procès en cours contre Valve, concernant ses pratiques « anti-concurrentielles » sur Steam et notamment sa commission de 30 % sur les revenus des jeux, a pris une nouvelle dimension intéressante. Selon des informations récentes, cette affaire est désormais considérée comme un recours collectif, ce qui pourrait profiter à tous les développeurs et éditeurs ayant commercialisé un jeu sur la plateforme Steam depuis le 28 janvier 2017.

Les Accusations et la Réaction de Valve

Pour contextualiser la situation, en avril 2021, les développeurs d’Overgrowth, Wolfire Games, ont déposé une plainte antitrust contre Valve. Ils affirment que Steam abuse de sa position dominante dans le marché des jeux PC pour fausser la concurrence. En particulier, ils soutiennent que la commission de 30 % sur chaque vente de jeu maintient les prix artificiellement élevés, en empêchant les développeurs de proposer des tarifs plus compétitifs sur d’autres plateformes.

Le fondateur de Wolfire, David Rosen, a exprimé ses préoccupations, indiquant que Valve restreint la liberté des joueurs à choisir combien ils sont prêts à payer pour accéder à la plateforme, tout en limitant la concurrence d’autres boutiques qui pourraient proposer des commissions plus faibles.

En réponse, Valve a qualifié les accusations de Wolfire de non fondées, soutenant que la commission de 30 % est un « standard de l’industrie ». Malgré cette défense, de plus en plus de développeurs et de concurrents, comme Epic Games Store et Microsoft Store, ont commencé à réduire leurs propres frais de commission.

Initialement, le tribunal a rejeté la plainte de Wolfire en novembre 2021, déclarant que les preuves fournies ne démontraient pas de préjudice. Cependant, après avoir modifié sa plainte et apporté des éléments supplémentaires, le tribunal a permis à certains aspects de l’affaire de progresser en mai 2022.

Cette évolution a été suivie en juillet 2022 par une ordonnance du tribunal combinant la plainte de Wolfire avec une autre action similaire déposée par Dark Catt Studios. Cette décision a ouvert la voie à un recours collectif, désormais reconnu par le tribunal, qui englobe tous les développeurs et éditeurs ayant payé une commission à Valve depuis 2017.

Si Wolfire et Dark Catt devaient remporter cette affaire, Valve pourrait être contraint d’indemniser un grand nombre de parties, potentiellement davantage que s’il avait seulement dû compenser Wolfire et Dark Catt. Cette situation pourrait également entraîner un changement significatif dans les politiques de Valve, ayant des répercussions sur l’ensemble de l’édition de jeux PC.

Pour ceux qui souhaitent approfondir les détails de cette affaire judiciaire, la newsletter GameDiscoverCo est une ressource précieuse à suivre. Une question soulevée concerne les sources de financement de Wolfire et Dark Catt pour leurs frais juridiques, étant donné les coûts élevés associés à la préparation d’un tel procès.