Affrontements lors des manifestations du coût de la vie au Suriname


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Paramaribo (Surinam) (AFP) – Des centaines de personnes ont manifesté vendredi au Suriname contre la hausse du coût de la vie, des affrontements avec les forces de sécurité dans la capitale Paramaribo et le pillage des magasins du centre-ville, a constaté l’AFP.

Le gouvernement, dans un communiqué, a cité des informations selon lesquelles l’Assemblée nationale avait été « entrée de force, causant des destructions », bien qu’il n’ait pas fourni de détails.

Les manifestants ont scandé des slogans contre la hausse des prix de la nourriture, de l’essence et de l’électricité et ont accusé le gouvernement de corruption.

« Chan, dehors ! » ont-ils crié en faisant référence au président Chan Santokhi à qui ils reprochent une inflation galopante et une énorme dette extérieure.

Certains ont lancé des bouteilles et des pierres sur les policiers, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc.

Avec une monnaie faible et une crise économique qui ne cesse de s’aggraver, les 600 000 habitants de la nation sud-américaine ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.

Le gouvernement, quant à lui, prévoit d’éliminer les subventions pour l’électricité, le gaz et d’autres produits essentiels conformément aux réductions de dépenses exigées par le FMI.

En janvier, il a remplacé une taxe de vente de 12% par une taxe sur la valeur ajoutée de 10%, affirmant que les prix n’augmenteraient pas même si les consommateurs signalent qu’ils l’ont fait.

« J’ai quitté le travail tôt pour rejoindre la manifestation. Je ne suis même pas arrivée au milieu du mois », a déclaré Agnès, qui n’a pas voulu donner son nom de famille.

Les manifestants accusent le gouvernement de corruption © Ranu Abhelakh / AFP

« J’ai trois enfants à nourrir et deux emplois », dit-elle à l’AFP.

Dans le communiqué, le gouvernement a déclaré « condamner les destructions commises aujourd’hui dans les termes les plus graves » et promis « une action vigoureuse » contre les personnes impliquées.

« Le gouvernement a mis en place une task force spéciale dont la tâche est de localiser, d’appréhender et de remettre aux autorités judiciaires dans les meilleurs délais les responsables de ces actions », a-t-il ajouté.



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