La nomination d’Amy Gleason comme responsable intérimaire de DOGE crée des questions sur son autorité face à Elon Musk, ancien leader présumé de la task force. Suite à des accusations contre Musk, un document judiciaire a nié son rôle décisionnel dans le gouvernement. Gleason, experte en services numériques, a une expérience significative dans le secteur de la santé. Parallèlement, Musk a exigé des justifications d’emploi des employés fédéraux, provoquant anxiété et confusion au sein des agences gouvernementales.
La nomination d’Amy Gleason en tant que responsable intérimaire de DOGE soulève des interrogations sur la portée de son autorité, notamment vis-à-vis d’Elon Musk, qui, selon certaines sources, était le leader initial de la task force selon l’ancien président Donald Trump.
Importance de la situation
Trump a annoncé la création de DOGE suite à sa victoire lors des élections présidentielles de 2024, désignant Musk, le dirigeant de SpaceX, comme son chef. Cependant, la Maison Blanche a rapidement pris ses distances vis-à-vis de Musk et DOGE, à la suite de plusieurs poursuites judiciaires qui l’accusaient d’avoir enfreint la loi fédérale en fermant des agences fédérales et en tentant de licencier un grand nombre d’employés.
Face à ces accusations, un document judiciaire récent a affirmé que Musk n’était pas le leader de DOGE, contredisant ainsi les déclarations précédentes de Trump et d’autres responsables de l’administration. Ce document précisait que, comme d’autres conseillers principaux, Musk n’avait pas de pouvoir décisionnel au sein du gouvernement.
Il a été clairement indiqué que Musk n’était ni un employé du Service DOGE des États-Unis, ni de l’Organisation Temporaire du Service DOGE, et qu’il ne détenait pas le titre d’Administrateur du Service DOGE des États-Unis.
Profil d’Amy Gleason
Amy Gleason, selon son profil LinkedIn, est conseillère principale au Service Numérique des États-Unis depuis janvier. Ce service, créé sous l’administration Obama, vise à moderniser l’infrastructure technologique du gouvernement. Avec l’arrivée de Trump, le service a été renommé Service DOGE des États-Unis.
Amy a acquis une expertise en services numériques au sein du USDS de 2018 à 2021, ayant ainsi travaillé sous les administrations Trump et Biden. Elle possède également une biographie sur le site de la Maison Blanche d’Obama, qui a été archivée après la présidence d’Obama.
Au début de sa carrière dans le secteur des soins de santé, Gleason a découvert sa passion pour la technologie, réalisant son potentiel pour améliorer les soins médicaux. Elle a consacré des années à la mise en œuvre de systèmes de dossiers médicaux électroniques et à la gestion de pratiques médicales, renforçant ainsi sa compréhension des défis du système de santé américain, notamment après le diagnostic de sa fille d’un trouble auto-immun rare en 2010.
Avant de rejoindre le gouvernement fédéral, Gleason a occupé des postes significatifs, notamment celui de vice-présidente de la recherche à la Cure JM Foundation pendant près de cinq ans. Elle a également co-fondé et dirigé CareSync, où elle a contribué à améliorer la coordination des soins pour les patients et leurs familles.
Confusion sur les demandes de Musk aux employés fédéraux
L’annonce de la Maison Blanche concernant le rôle d’Amy Gleason est intervenue juste après que les avocats du ministère de la Justice ont été incapables de clarifier quand elle a été nommée et si elle avait la moindre autorité sur Musk.
La situation s’est compliquée lorsque Musk a exigé que tous les employés fédéraux justifient leur emploi par un courriel détaillant leurs réalisations récentes, menaçant de licenciements pour ceux qui ne répondraient pas. Cette demande a généré de l’anxiété, notamment au sein des agences traitant des informations sensibles.
Les réponses des agences gouvernementales ont été variées, certaines conseillant à leurs employés d’ignorer cette demande. Le Pentagone et d’autres agences ont rassuré leurs employés en indiquant que ne pas répondre ne conduirait pas à des licenciements.
Parallèlement, Trump a soutenu la position de Musk, affirmant que ceux qui ne répondraient pas seraient ‘semi-licenciés ou licenciés’. Cependant, peu avant l’échéance de la réponse, le Bureau de gestion du personnel a précisé que la réponse à la demande de Musk était volontaire.
Suite à cela, Musk a exprimé sa frustration sur X, l’ancienne plateforme Twitter, menaçant à nouveau de licenciements si les employés ne répondaient pas. Malgré cela, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a tenté d’apaiser la situation en affirmant que les employés avaient plus de liberté dans leur réponse.