Analyse de Creature Commandos : un lancement prometteur pour l’univers DC

Analyse de Creature Commandos : un lancement prometteur pour l'univers DC

Creature Commandos s’inscrit dans l’univers DC, en lien avec The Suicide Squad et Peacemaker. Amanda Waller forme une équipe de marginaux, dont La Mariée et Nina Mazursky, pour protéger la princesse Ilana Rostovic face à Circé. La série explore les origines des personnages à travers des flashbacks, mais parfois, certains rôles manquent de clarté. Malgré quelques problèmes de ton et une intrigue prévisible, Creature Commandos offre une expérience divertissante avec des moments mémorables.

Une Nouvelle Aventure dans l’Univers DC

Creature Commandos s’intègre brillamment dans la collection croissante de récits de super-héros orchestrés par James Gunn. Cette série n’est pas seulement une suite à The Suicide Squad, mais elle tisse également des liens explicites avec la série télévisée Peacemaker. Elle met en avant ces personnages marginaux que Gunn affectionne tant depuis son travail sur Guardians of the Galaxy en 2014. Sur le papier, cela semble être un « choix sûr » pour l’entrée inaugurale de Gunn dans son nouveau DC Universe, en collaboration avec Peter Safran. Dès les premières minutes de Creature Commandos, il est évident que Gunn évolue dans un univers où il se sent à l’aise.

Une Équipe de Marginaux Inoubliables

Lors de son annonce il y a presque deux ans, Creature Commandos paraissait être un début étonnant pour une franchise aussi ambitieuse que le DCU. Beaucoup se demandaient si le Superman de Gunn ne serait pas un choix plus judicieux. Bien que la série ne construise pas le monde de manière aussi élaborée que ce film le fera probablement, elle établit néanmoins le DCU comme un espace où Gunn peut continuer à raconter des histoires qui lui tiennent à cœur. Le temps nous dira si cette liberté s’étendra à d’autres créateurs au sein de DC Studios, mais pour l’instant, Gunn a eu la chance de créer l’une de ses meilleures adaptations de bande dessinée à ce jour.

Se déroulant après les événements de The Suicide Squad, Creature Commandos suit Amanda Waller (interprétée par Viola Davis), qui, empêchée de recruter d’autres humains incarcérés, choisit de rassembler une nouvelle équipe de prisonniers non humains. Parmi ces personnages, on retrouve La Mariée (Indira Varma), une version immortelle et surpuissante de la Mariée de Frankenstein, et Nina Mazursky (Zoë Chao), une scientifique mutante poisson-humain. Autres membres notables : G.I. Robot (Sean Gunn), un robot de la Seconde Guerre mondiale, le Docteur Phosphorus (Alan Tudyk), et Weasel (également Sean Gunn), une créature humanoïde à l’origine mystérieuse.

Waller confie la mission de protection de la princesse Ilana Rostovic (Maria Bakalova) à Rick Flag Sr. (Frank Grillo), père de Rick Flag. Cette mission les oppose à Circé (Anya Chalotra), une sorcière déterminée à éliminer la princesse. Au fil de l’histoire, des personnages de bande dessinée familiers, comme Eric Frankenstein (David Harbour), font leur apparition. Bien qu’il ne soit pas le personnage principal, Eric laisse une forte impression grâce à la performance de Harbour, qui incarne parfaitement son désespoir romantique.

Chaque épisode de Creature Commandos fonctionne à la fois comme une continuation de l’intrigue et comme une exploration des origines des personnages à travers des flashbacks. Cette structure, bien que parfois répétitive, permet à la série de s’épanouir. Certains épisodes, en particulier ceux sur La Mariée et G.I. Robot, réussissent à créer des liens thématiques captivants entre le passé et le présent, offrant ainsi des moments à la fois palpitants et émouvants.

Cependant, bien que Gunn réussisse à donner de la profondeur à ses personnages, il peine par moments à justifier la place de chacun dans Creature Commandos. Par exemple, le rôle de Nina Mazursky reste flou, et même Rick Flag Sr. semble moins intéressant comparé à ses homologues. L’intrigue principale, quant à elle, n’est pas particulièrement mémorable, et ses rebondissements se devinent facilement.

De plus, la série souffre parfois des mêmes problèmes de ton qui ont affecté les projets précédents de Gunn. Par exemple, un épisode centré sur Weasel tente de jongler entre des moments sombres et des gags comiques, mais les transitions ne sont pas toujours réussies. En dépit de ces imperfections, Creature Commandos ne cherche pas à être « parfait », mais plutôt à offrir une expérience unique et divertissante, avec plusieurs séquences mémorables qui laissent une empreinte durable.