Analyse de la saison 2 de Bad Sisters : La comédie noire d’Apple lutte pour préserver un ancien mystère

Analyse de la saison 2 de Bad Sisters : La comédie noire d'Apple lutte pour préserver un ancien mystère

La saison 2 de *Bad Sisters* reprend deux ans après la mort de John Paul, avec les sœurs Garvey tentant de reconstruire leur vie. Bien que l’humour et la dynamique des personnages soient toujours présents, l’intrigue semble parfois répétitive et absurde. De nouveaux personnages, comme Angelica, ajoutent du chaos, mais le charme de la première saison s’estompe, laissant une impression de baisse de qualité. Les aventures des sœurs restent captivantes, mais la nécessité d’une suite est remise en question.

Une Saison 2 Inattendue pour Bad Sisters

J’ai pris beaucoup de plaisir à visionner la première saison de Bad Sisters sur Apple TV+. Cependant, je ne voyais pas vraiment l’intérêt de poursuivre avec une saison 2. Cette comédie noire, qui suit un groupe uni de sœurs irlandaises, nous plonge dans un délice macabre lorsque le mari insupportable d’une des sœurs décède mystérieusement. Bien que la première saison ait été marquée par des interprétations brillantes et une touche d’humour noir, sa conclusion était si satisfaisante qu’une suite semblait superflue. Néanmoins, la saison 2 est arrivée, avec les deux premiers épisodes déjà diffusés. J’ai eu l’occasion de visionner les huit épisodes, et bien que l’humour et la chimie entre les personnages soient toujours au rendez-vous, l’histoire semble parfois tirée par les cheveux au-delà de son intrigue originale.

Les Sœurs Garvey : Deux Ans Plus Tard

La saison 2 débute deux ans après les événements tragiques ayant secoué la vie des sœurs Garvey. Alors qu’elles tentent de se reconstruire après la mort de John Paul, la veuve Grace (interprétée par Anne-Marie Duff) a trouvé l’amour avec un homme charmant, Ian (Owen McDonnell), et commence à retrouver le sourire. Cependant, une présence inquiétante émerge sous la forme d’Angelica, jouée par Fiona Shaw, une femme de l’église qui soupçonne les sœurs de cacher des secrets. De plus, des enquêteurs commencent à s’intéresser de près à l’affaire, remettant en question la conclusion du drame entourant la mort de John Paul.

Retrouver les sœurs Garvey est un vrai plaisir : leur dynamique chaleureuse et amusante est captivante. Personnellement, j’aimerais les voir dans des situations quotidiennes sans le drame du meurtre. Malheureusement, la saison 2 semble parfois trop familière, répétant des schémas narratifs de la première saison, semblable à ce qu’a tenté de faire Big Little Lies. De plus, lorsque les sœurs se retrouvent impliquées dans un nouveau crime, cela semble un peu absurde, comme si un héros de film d’action était encore une fois confronté à une situation improbable.

Au début de cette saison, un retournement audacieux de l’intrigue vient tout chambouler. Bien que la première saison ait exploré des thèmes sombres, la suite s’enfonce encore plus profondément. Cependant, après ce retournement, un élément clé qui faisait le succès de la série semble manquer, et cela nuit à l’intrigue. Plusieurs autres rebondissements intéressants surviennent, mais certaines décisions des personnages semblent parfois discutables, laissant place à des situations cocasses qui frôlent l’absurde.

Fiona Shaw brille dans le rôle d’Angelica, une « voleuse de chagrin » qui se nourrit du malheur des autres, apportant une nouvelle dimension chaotique à la saison 2. Le retour des actrices est, encore une fois, fantastique, avec Sharon Horgan qui incarne Eve avec une touche de malice et de vulnérabilité. Toutefois, les enquêteurs d’assurance de la saison 1 me manquent. Leur quête pour préserver l’entreprise familiale leur donnait une profondeur humaine, alors que les policiers de cette saison semblent un peu trop stéréotypés. L’ensemble laisse une impression de baisse de qualité par rapport à la première saison. Bien que j’apprécie toujours les aventures des sœurs Garvey, je me demande si nous n’aurions pas dû laisser cette histoire se clore dans la paix.