Le MacBook Air M4, récemment lancé avec une réduction de prix, présente des améliorations notables en matière de réparabilité, comme des batteries et ports facilement remplaçables. Cependant, des défis subsistent, notamment un démontage complexe pour accéder à l’écran et au clavier, ainsi que des problèmes logiciels liés à l’échange de composants. Malgré son design modulaire, le stockage soudé et d’autres difficultés réduisent son score de réparabilité à 5/10, bien que cela soit mieux que l’iPad.
Le MacBook Air M4 : Une mise à jour intéressante mais imparfaite
Le MacBook Air M4 a fait son apparition la semaine dernière, et avec une baisse de prix de 100 $, il se présente comme une option séduisante, même s’il ne révolutionne pas le marché. Les premiers utilisateurs prêts à plonger dans des réparations eux-mêmes trouveront le démontage de cet ordinateur portable, réalisé par iFixIt, plein de hauts et de bas.
Les points positifs du MacBook Air M4
Commençons par les aspects positifs : le remplacement de la batterie et des ports est simplifié au maximum. Bien que la batterie n’utilise pas l’adhésif à libération électrique comme sur les derniers iPhones, les bandes adhésives se retirent sans difficulté, permettant un remplacement rapide avec une pièce de rechange.
Les ports USB-C, quant à eux, sont modulaires et se détachent facilement, non soudés à la carte mère. Cela représente un avantage considérable, surtout face à l’usure causée par le branchement et le débranchement constant des câbles.
Le trackpad est également relativement facile à retirer, bien que cela nécessite un peu de patience. Il faut retourner l’ordinateur portable, glisser un morceau de papier entre l’écran et le châssis, puis dévisser une dizaine de vis.
Les inconvénients et défis de la réparabilité
Cependant, ces étapes doivent être franchies avant même de penser à réparer l’écran, ce qui pose problème. Comme l’explique Shahram Mokhtari dans la vidéo, « c’est l’une des réparations les plus fréquentes sur les appareils portables, mais ici, elle est profondément enfouie, rendant la tâche plutôt désagréable ».
Après avoir surmonté cette première étape, on doit alors s’attaquer au bouton Touch ID, qui nécessite déjà un démontage plus complexe. « Il n’est pas possible de retirer ce bouton sans désassembler la moitié supérieure de l’appareil », souligne Mokhtari.
Le plus grand défi reste le clavier : son remplacement requiert un démontage intégral. De plus, le stockage étant soudé, il ne peut pas être mis à niveau. Les difficultés ne s’arrêtent pas là, car des problèmes logiciels surgissent également lors des réparations faites par soi-même.
Dans un article de blog d’iFixIt, Elizabeth Chamberlain, Directrice de la durabilité, évoque les complications rencontrées lors de l’échange de composants entre deux MacBook Air M4 identiques. « En échangeant les cartes logiques, nous avons rencontré une erreur liée au capteur de lumière ambiante qui désactivait True Tone », explique-t-elle. La seule solution proposée était de passer par l’équipe du Self Service Repair Store, ce qui n’était pas une option pour eux.
Ces problèmes surviennent tant avec des pièces d’autres appareils qu’avec des composants tiers, ce qui non seulement entraîne un gaspillage de pièces fonctionnelles, mais rend également les réparations plus coûteuses, donnant à Apple un monopole sur la vente de pièces.
En conclusion, le MacBook Air M4 a le potentiel d’obtenir un bon score en matière de réparabilité grâce à sa conception modulaire. Cependant, des facteurs comme le stockage soudé, les problèmes de calibration et un clavier difficile d’accès nuisent à la capacité des utilisateurs à effectuer des réparations sur des points de défaillance fréquents. Cela se traduit par un score moyen de réparabilité de 5/10. « Au moins, il surpasse l’iPad, même si la barre est placée assez bas », conclut Mokhtari.