Ancien pasteur écope de plusieurs années de détention pour agression sexuelle

Ancien pasteur écope de plusieurs années de détention pour agression sexuelle

Un ancien prêtre catholique de 43 ans a été condamné à quatre ans de prison pour avoir eu des discussions sexuelles en ligne avec des mineurs, ainsi que pour abus sexuels et pornographie infantile. Le tribunal de Fulda a établi qu’il avait contacté des jeunes sur une plateforme de chat entre 2021 et 2022, partageant des vidéos inappropriées et demandant à ses victimes de se déshabiller. Son avocat a annoncé un appel, invoquant des erreurs de procédure.

Un ancien prêtre catholique a été condamné après avoir eu des conversations à caractère sexuel en ligne avec des mineurs. Il a reçu une peine de plusieurs années de prison.

Cet ancien curé de Kalbach, jugé pour abus sexuels et pornographie infantile, a été condamné à quatre ans de prison par le tribunal régional de Fulda.

Peine de prison pour abus sexuels

Le procureur général, Benjamin Krause, a déclaré que cette décision envoyait un message clair contre l’abus sexuel d’enfants sur Internet, même sans contact physique. Il a exprimé sa satisfaction face à la sentence.

Appel prévu

L’accusé, âgé de 43 ans, a reçu le verdict sans montrer d’émotion. Son avocat, Axel Dohmann, a annoncé qu’il ferait appel, évoquant des erreurs juridiques et des problèmes de procédure durant le procès.

Lors des plaidoiries, le ministère public avait initialement demandé une peine de quatre ans et demi de prison, tandis que la défense plaidait pour une peine de deux ans avec sursis, demandant au tribunal de ne pas incarcérer son client.

Accusations graves d’abus

L’ex-curé a admis les faits, mais doit maintenant purger sa peine. Il a été reconnu coupable d’avoir contacté des mineurs sur une plateforme de chat entre septembre 2021 et juillet 2022, leur montrant des vidéos pédopornographiques et les incitant à se déshabiller devant leur webcam.

Il a également été accusé d’avoir enregistré secrètement ces séances et de les avoir conservées sur son ordinateur, rendant ces contenus accessibles à d’autres.

Enquête sur de nombreux cas

Environ 70 cas d’abus ont été examinés, mais les victimes demeurent pour la plupart anonymes. Krause a mentionné les difficultés rencontrées pour identifier ces enfants, précisant qu’ils pourraient provenir du monde entier.

Le tribunal a agrégé plusieurs peines individuelles pour aboutir à la sentence de quatre ans, justifiant la sévérité de la peine par le nombre élevé de cas impliqués.

Regrets exprimés par l’accusé

Dès le début du procès, l’ex-curé a reconnu ses actes et exprimé des regrets. Lors de ses dernières déclarations, il a admis avoir transformé des enfants et des adolescents en objets sexuels.

Sans antécédents judiciaires, il a commencé une thérapie et sa coopération avec l’enquête a été prise en compte. Le tribunal a noté que ses perspectives professionnelles étaient désormais anéanties et qu’il avait été socialement isolé suite à la médiatisation de son affaire.

Une évaluation psychiatrique a conclu qu’il était pleinement responsable de ses actes, sans le qualifier de pédophile. Au début du procès, il avait admis avoir eu des relations avec des femmes de son âge, ce qui constitue une violation du vœu de célibat de l’Église.

Recherche de contacts sexuels en ligne

Après l’effondrement de sa dernière relation secrète, le prêtre a cherché des contacts sexuels sur Internet, ce qui l’a conduit à interagir avec des mineurs sur une plateforme de chat.

Il a rapporté avoir observé des mineurs se présentant partiellement nus et s’engageant dans des actes sexuels.

Le tribunal a révélé qu’il avait montré aux jeunes des contenus pédopornographiques, parfois à la demande de ces derniers.

Enquêtes facilitées par des informations américaines

Les autorités allemandes ont été alertées par des informations en provenance des États-Unis concernant les discussions en ligne de l’accusé. Des perquisitions des domiciles et bureaux du prêtre ont permis de saisir des éléments matériels compromettants.

Krause a souligné que le jugement prouve qu’il est possible de poursuivre les abus sexuels en ligne, mais a demandé davantage de droits aux enquêteurs en Allemagne pour traquer efficacement les auteurs d’infractions.

Appel à une meilleure législation

Krause a suggéré qu’il serait souhaitable d’améliorer la réglementation en Allemagne pour faciliter la coopération avec les fournisseurs d’accès à Internet, afin de