[ad_1]
Publié le: Modifié:
Park City (Etats-Unis) (AFP) – Il est surtout connu sous le nom de « Aquaman », super-héros vivant dans la mer, mais l’acteur Jason Momoa a lancé vendredi un avertissement sévère et sobre sur les dangers de l’exploitation minière en haute mer au festival du film de Sundance.
La vedette d’origine hawaïenne raconte « Deep Rising », un nouveau documentaire sur les efforts frénétiques des entreprises avides de ressources pour extraire les métaux précieux de vastes étendues du sol du Pacifique.
Les partisans de l’exploitation minière en haute mer affirment que les pastilles de nickel et de cobalt – utilisées dans les batteries des voitures électriques – peuvent être facilement retirées des fonds marins, ce qui contribue à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles.
Mais les groupes de conservation et les scientifiques craignent que cela ne dévaste des systèmes marins mal compris qui jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, et certains pays ont appelé à des interdictions.
« Il y a des moments où j’ai pleuré et je suis devenu ému », raconte Momoa à l’AFP, avant sa première mondiale au festival dans l’Utah.
« C’est très important d’utiliser votre pouvoir pour le bien. C’est tout ce qui me passionne », a ajouté l’acteur, qui a suivi des cours de biologie marine en tant qu’étudiant et est un défenseur des océans du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Le documentaire suit des acteurs clés de l’industrie naissante, dont The Metals Company, un groupe canadien qui pousse à exploiter la zone Clarion Clipperton – une vaste étendue de fond marin près d’Hawaï.
Le film se déroule dans les coulisses alors que son directeur général, Gerard Barron, courtise les riches investisseurs en leur promettant que peu de mal sera fait à « la partie la plus stérile et la plus désolée de la planète », contrairement à la dévastation que l’exploitation minière en cours cause aux forêts tropicales.
Mais le réalisateur de « Deep Rising », Matthieu Rytz, a déclaré à l’AFP que « nous en savons si peu » sur le risque réel pour l’océan profond.
« L’extraction sur le fond marin, c’est juste une ruée, car nous n’avons pas assez de science pour vraiment comprendre ce qui s’y passe », a-t-il déclaré.
« La nouvelle huile »
Pourtant, The Metals Company a déclaré qu’elle prévoyait d’extraire 10 millions de tonnes de matériaux du fond de l’océan chaque année, à partir de 2025.
Et ce n’est que l’un des quelque 20 instituts de recherche ou sociétés qui détiennent des contrats d’exploration océanique, attendant le feu vert pour commencer l’exploitation minière à l’échelle commerciale.
Le film de Rytz soutient que la crise énergétique n’a pas de « solution miracle » et que la course brassicole pour récolter les métaux critiques n’est pas une solution mais « le nouveau pétrole » et pourrait déclencher de futures guerres des ressources.
Il montre des réunions de l’Autorité internationale des fonds marins, décrites par Rytz comme une « salle obscure à Kingston, en Jamaïque », où les délégués décident « de l’avenir de 65 % de la surface de la planète ».
« C’est au-delà de la juridiction nationale. C’est la haute mer », a déclaré Rytz.
« Il nous appartient à tous ou à aucun d’entre nous. »
Rytz parle dans le film avec des scientifiques qui soutiennent que des sources d’énergie alternatives propres et plus abondantes telles que l’hydrogène devraient être explorées pour les moteurs de voiture, ou que les options de transport telles que le train à grande vitesse devraient être élargies.
« Nous n’avons pas besoin de ces métaux en premier lieu », a-t-il déclaré.
« Les endroits où nous allons exploiter, ce sont des dégâts totaux. Il n’y a pas de demi-dégâts. C’est comme couper à blanc une forêt tropicale. »
Pour Momoa qui regarde le film, « tu es censé remettre les choses en question.
« Vous êtes censé vous asseoir et prendre votre petit-déjeuner, parler de choses et vous dire : « Nous devons tout repenser. » »
© 2023 AFP
[ad_2]
Source link -33