L’assassinat tragique de Muhsin Hendricks, premier imam ouvertement gay, a choqué l’Afrique du Sud. Âgé de 58 ans, il a été abattu alors qu’il se rendait à un mariage interconfessionnel. Reconnu pour son engagement envers les droits des musulmans LGBTQ, Hendricks avait déjà reçu des menaces de mort. Son meurtre, suspecté d’être un crime de haine, soulève des inquiétudes sur la violence contre la communauté LGBTQ dans le pays, malgré ses efforts pour promouvoir l’acceptation et la tolérance.
Un Tragique Événement : L’Assassinat de l’Imam Muhsin Hendricks
Un acte de violence inouï a secoué l’Afrique du Sud lorsque Muhsin Hendricks, le premier imam ouvertement gay au monde, a été tué dans une embuscade alors qu’il se préparait à célébrer le mariage d’un couple de lesbiennes. Âgé de 58 ans, il a été abattu de plusieurs balles à bout portant alors qu’il était assis à l’arrière d’une voiture, en route pour la cérémonie. Hendricks avait fait le déplacement à Gqeberha (Port Elizabeth) pour un mariage interconfessionnel, après que des imams locaux avaient refusé de présider l’événement.
Des vidéos choquantes montrent comment ses assaillants ont utilisé un Toyota Hilux pour bloquer son véhicule, un VW T-Roc, avant qu’un tireur masqué ne sorte du véhicule et tire au moins six fois sur lui. Après avoir commis cet acte horrible, le tireur a pris la fuite avec un complice, laissant Hendricks gravement blessé. Reconnu pour son engagement en faveur des droits des musulmans LGBTQ, il avait déjà reçu de nombreuses menaces de mort de la part de personnes qui considéraient l’islam et l’homosexualité comme incompatibles.
Un Héritage de Courage et de Résilience
La police soupçonne que cet assassinat est un crime de haine et a lancé une enquête pour retrouver les responsables. Un porte-parole de la police a expliqué que le meurtre a eu lieu vers 10 heures du matin, soulignant la brutalité de cet acte. Hendricks, qui avait fondé une mosquée au Cap comme refuge pour les musulmans LGBTQ, avait fait son coming out en 1996, à une époque où il était déjà marié. Bien qu’il ait initialement été rejeté par sa famille, celle-ci a fini par l’accepter, lui et son partenaire.
En 2007, il a été exclu de la foi par des dirigeants islamiques en raison de ses affirmations selon lesquelles il était possible d’être à la fois gay et musulman. Malgré cela, il a continué à défendre les droits des musulmans LGBTQ en créant l’organisation The Inner Circle et, plus récemment, Al-Ghurbaah. Il a également ouvert une mosquée discrète au Cap pour accueillir les musulmans, qu’ils soient gays ou hétérosexuels, et a utilisé des plateformes comme TikTok pour promouvoir des messages de soutien.
Son meurtre a suscité une vague d’indignation à travers tout le pays. Roberto Quintas, président du comité régional de l’Alliance démocratique, a qualifié Hendricks de « pilier de la communauté LGBTQ » et a dénoncé la violence dont souffrent les membres de cette communauté, notamment le « viol correctif » et les meurtres de personnes transgenres. L’assassinat d’un leader religieux respecté, en particulier durant un week-end où l’amour est célébré, met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les communautés LGBTQ en Afrique du Sud et au-delà.