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PARIS – La branche française de RT soutenue par le Kremlin est toujours accessible en France malgré les sanctions contre la Russie – et on ne sait pas ce qui peut être fait à ce sujet.
Le président français Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il était au courant de la question dans une interview télévisée mercredi soir.
« Nous utilisons l’arme informationnelle, et la Russie le faisait même avant en diffusant de la propagande sur les réseaux sociaux, à travers des canaux de propagande que nous avons coupés sur notre sol mais continuons toujours à trouver des canaux pour diffuser », a-t-il déclaré à France 2.
Plus de sept mois après que l’Europe a interdit les organes d’information soutenus par Moscou RT, anciennement connu sous le nom de Russia Today, et Sputnik, une enquête de la radio publique France Inter a révélé que RT France diffusait toujours en direct sur la plate-forme marginale Odysee – un site Web incontournable pour désinformation et théories du complot sur divers sujets, dont le COVID-19.
Il n’y a pas de moyen clair et infaillible de s’assurer que RT n’est plus disponible sur la plate-forme, selon des conversations avec des régulateurs, des décideurs politiques et des responsables de l’industrie, ce qui souligne une fois de plus les limites de l’arsenal législatif pour traiter avec des points de vente et des plates-formes soutenus par des étrangers situés uniquement en dehors de l’UE.
Ce qui est clair, cependant, c’est que RT France contourne effectivement les sanctions contre la Russie, malgré les affirmations de la radio publique française selon lesquelles l’interdiction concerne la distribution de contenu dans les pays de l’UE. « Toutes les licences, autorisations et accords de distribution pertinents depuis ou vers l’UE sont suspendus », a déclaré un porte-parole de la Commission européenne.
Le porte-parole a toutefois ajouté qu’il appartenait aux pays de l’UE d’appliquer les sanctions.
Les sanctions sont directement applicables et n’appellent pas de décision des régulateurs nationaux. En France, le régulateur — organe de surveillance de l’audiovisuel et des plateformes Arcom — a cependant informé les acteurs relevant de sa compétence des sanctions du Conseil de l’UE. RT et Sputnik ne sont plus disponibles en France sur les plateformes grand public telles que YouTube, Facebook et Twitter de Google.
Mais dans ce cas particulier, les mains d’Arcom sont également liées. « Odysee étant une plateforme américaine, elle ne relève pas de la compétence d’Arcom », a expliqué un porte-parole.
Le régulateur français ne peut pas non plus s’appuyer sur la législation du pays en matière de désinformation, car la loi ne consiste pas à réglementer le contenu en soi, mais plutôt à garantir que les plateformes mettent en place les moyens nécessaires pour lutter contre les fausses nouvelles. Les autres règles françaises de régulation du contenu adoptées l’année dernière, dans le but d’anticiper la loi sur les services numériques de l’UE, se concentrent principalement sur le discours de haine.
C’est aussi une impasse du côté des télécoms, car les fournisseurs d’accès Internet ont besoin d’une décision d’un juge – et non d’une ordonnance administrative – pour bloquer l’accès à Odysée, car une partie du contenu hébergé sur la plate-forme est légale, a déclaré un responsable du secteur. .
L’Elysée n’a pas répondu à une demande de commentaire.
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