BARR : La sur-réglementation gouvernementale et ses conséquences sur l’avenir énergétique de la Chine

L’initiative du président Trump vise à renforcer l’industrie navale américaine face à la domination chinoise dans le secteur maritime. Alors que les États-Unis ont historiquement surpassé leurs concurrents, la Chine possède actuellement une capacité de construction navale bien supérieure. Les entreprises américaines sont confrontées à des réglementations strictes, rendant leur compétitivité difficile. Pendant ce temps, la Chine soutient son secteur avec des subventions, tandis que les États-Unis souffrent d’une bureaucratie qui freine l’innovation et la concurrence.

L’initiative exécutive mise en avant par le président Donald Trump vise à revitaliser l’industrie navale américaine, mettant en lumière une réalité préoccupante : la Chine domine actuellement le secteur maritime sur la scène économique mondiale.

Un Héritage de Supériorité Maritime

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont triomphé du Japon dans le théâtre du Pacifique, en grande partie grâce à notre capacité à produire des navires à un rythme plus rapide que les Japonais ne pouvaient les détruire. L’Amérique a même démontré sa force industrielle en lançant des vaisseaux dont le seul objectif était de remonter le moral des troupes, dont le plus célèbre était une usine flottante de crème glacée.

Défis Contemporains et Avantages Concurrentiels

De nos jours, cependant, la Chine se distingue comme notre principal concurrent mondial, possédant une capacité de construction navale 200 fois supérieure à celle des États-Unis. Cela confère à Pékin un avantage considérable lors de toute confrontation navale prolongée.

Bien que le rapport accompagnant l’ordre exécutif de Trump souligne à juste titre que la Chine a atteint sa « position de dominance sur le marché mondial grâce à des pratiques déloyales non marchandes », cette situation ne se résume pas simplement à un affrontement entre socialisme et capitalisme. Quoi qu’il en soit, c’est une problématique très sérieuse que nous devons reconnaître et confronter.

Il est ironique de constater que les entreprises américaines rencontrent bien plus de difficultés à produire quoi que ce soit par rapport à leurs homologues en Chine. Les chantiers navals aux États-Unis sont soumis à des examens environnementaux beaucoup plus rigoureux que ceux de nombreux concurrents étrangers, tout en étant également frappés par une réglementation complexe et par la syndicalisation.

Plutôt que de traiter les préoccupations liées à la santé et à la sécurité au travail par le biais de notre système juridique ou de la négociation collective avec les travailleurs, les entreprises de construction navale (et d’autres secteurs) doivent investir des milliards et des années pour se conformer à des réglementations gouvernementales intrusives. Cela crée un « plancher » élevé, qui devient le nouveau point de départ pour chaque négociation future.

Aucun des deux camps dans cette compétition géopolitique n’adhère véritablement aux principes du marché libre. La différence réside dans le fait que, tandis que la Chine soutient son secteur de construction navale avec des subventions d’État, nous avons affaibli le nôtre par une réglementation excessive. Les marchés libres sont généralement plus efficaces pour résoudre des problèmes que le contrôle gouvernemental, mais cela n’est vrai que si ces marchés ne sont pas étouffés par la paperasse bureaucratique.

Cette problématique s’étend également à d’autres secteurs de l’économie. Le Parti communiste chinois investit des milliards pour soutenir l’entreprise de télécommunications Huawei, qui produit 30 % de l’équipement du réseau 5G mondial. À titre de comparaison, son principal concurrent américain, Cisco, détient environ 5 % de part de marché. Si Huawei parvient à dominer la transition vers la 5G dans le monde en développement, la Chine pourrait engranger des centaines de milliards de dollars de bénéfices tout en acquérant un levier considérable sur les nations qui dépendent de sa technologie.

Dans un véritable marché libre, de nouvelles entreprises américaines seraient en mesure de relever le défi de concurrencer Huawei. Cependant, de manière ironique, le marché actuel semble défavoriser cette dynamique.