Basketball 2024 : Entre joie et désillusion au cœur de Paris

Basketball 2024 : Entre joie et désillusion au cœur de Paris

Après une victoire éclatante aux Jeux Olympiques de Paris, les équipes féminines de basketball allemandes, notamment en 3×3, ont brillé. Svenja Brunckhorst et Sonja Greinacher ont conduit leur équipe à l’or, tandis que la formation traditionnelle a atteint les quarts de finale. Leonie Fiebich et Nyara Sabally ont également remporté un titre en WNBA. Malgré une quatrième place décevante pour les hommes, le basketball allemand se projette vers l’avenir avec optimisme, soutenu par les juniors prometteurs.

Une quête de médailles : après avoir remporté le titre mondial, les attentes pour les Jeux Olympiques étaient élevées. Cependant, le parcours a pris une tournure inattendue. Les équipes féminines de basketball allemandes continuent de briller, notamment avec leur médaille d’or en 3×3.

Éblouissante victoire en basketball 3×3

Lors de la cérémonie de remise des prix du sportif de l’année, le basketball a été honoré pour la deuxième année consécutive avec le prix de la meilleure équipe. Après le triomphe des champions du monde l’année précédente, les basketteuses de 3×3 ont également su captiver l’attention : Svenja Brunckhorst, Sonja Greinacher, Elisa Mevius, et Marie Reichert ont remporté de façon éclatante l’or aux Jeux Olympiques de Paris.

Les championnes olympiques de 3×3 célébrant leur victoire finale à Paris.

Le parcours des leaders Greinacher et Brunckhorst met en lumière les défis rencontrés par le basketball féminin en Allemagne. Bien qu’elles soient des joueuses nationales expérimentées, leur transition vers le 3×3 reflète les perspectives limitées pour les basketteuses de haut niveau en Allemagne. À Paris, Svenja Brunckhorst a brillamment décroché l’or en 3×3 avant de prendre les rênes d’Alba Berlin. À 33 ans, elle se remémore une année riche en événements, avec la possibilité d’autres distinctions à venir.

DBB : Une première olympique marquante

Un tournant s’est produit : pour la première fois, une équipe féminine du DBB a accédé aux Jeux Olympiques de basketball traditionnel. Sous la direction de la capitaine Marie Gülich et de la star de la WNBA Satou Sabally, l’équipe a fait forte impression en battant les champions d’Europe, la Belgique, et en se qualifiant dans un groupe difficile comprenant les États-Unis.

Bien que l’élimination en quart de finale contre la France ait été décevante, cette expérience a mis en évidence le potentiel de l’équipe, guidée par l’entraîneuse nationale Lisa Thomaidis, qui a su rivaliser avec les plus grandes nations lors de cet événement majeur. Les prochaines échéances, comme le championnat d’Europe à Hambourg en 2025 et le championnat du monde à Berlin en 2026, suscitent déjà un intérêt croissant parmi les jeunes filles désireuses de pratiquer le basketball.

Un titre WNBA pour Leonie Fiebich et Nyara Sabally

Leonie Fiebich et Nyara Sabally, la sœur cadette de Satou, ont écrit leur propre histoire de succès cette année en remportant le titre de champion. Pour Fiebich, meneuse de jeu, ce fut une étape logique dans sa carrière déjà impressionnante : après avoir été élue meilleure joueuse en Espagne, elle a fait le saut dans la ligue professionnelle américaine à l’été 2024 et a accompli ce pour quoi Dirk Nowitzki a longtemps aspiré : gagner le titre de champion dans la WNBA.

Les joueuses nationales Leonie Fiebich (à droite) et Nyara Sabally célébrant leur victoire avec l’équipe du New York Liberty.

Dans les coulisses, l’équipe a eu la surprise de recevoir la superstar de la soul Alicia Keys, et après leur victoire, Fiebich et Sabally ont défilé en bus à deux étages durant la parade des champions à Manhattan, un moment surréaliste dont se souviendront longtemps les deux basketteuses. Les New York Liberty ont ainsi retrouvé le chemin du titre après 51 ans d’attente dans la « Big Apple ».

Un cycle se termine pour Gordon Herbert

Pour l’équipe championne du monde de basketball 2023, l’année 2024 a marqué la fin d’un cycle, comme l’a souligné Gordon Herbert avant son dernier tournoi en tant qu’entraîneur-chef du DBB. Après avoir remporté le bronze au championnat d’Europe et l’or au championnat du monde, l’objectif était clair : obtenir une médaille aux Jeux Olympiques de Paris. Malheureusement, l’équipe, menée par Dennis Schröder et la prometteuse Franz Wagner, a connu une baisse de régime à un moment critique, perdant en demi-finale contre la France, qu’elle avait dominée en phase de groupes. De plus, l’équipe a été battue par la Serbie lors du match pour la troisième place.

Accepter la quatrième place, meilleure performance aux Jeux Olympiques, comme une déception témoigne de l’ascension du basketball allemand parmi les grandes nations. Le DBB peut se projeter vers l’avenir avec optimisme, notamment grâce aux juniors U18 qui ont récemment remporté le championnat d’Europe.

Le basketball européen en pleine ascension

Les États-Unis ont participé aux Jeux Olympiques avec tous leurs superstars pour la première fois depuis longtemps. Il a fallu des performances héroïques de LeBron James en demi-finale contre la Serbie et de Steph Curry en finale contre la France pour ramener l’or tant convoité. Ces Jeux ont également démontré la progression continue du basketball européen.

L’Euroleague, de son côté, se positionne de plus en plus comme une alternative crédible à la ligue professionnelle américaine, avec une concurrence accrue et une culture de fans passionnée. Cependant, des incidents regrettables, comme les affrontements entre supporters lors du Final Four à Berlin, rappellent que des défis subsistent. Sportivement, le Panathinaïkos a remporté la finale contre le Real Madrid, établissant ainsi un nouveau record avec son cinquième titre en Euroleague.

La police lors du Final Four à Berlin, en face de la tribune des supporters du Panathinaïkos.

Sur le plan économique, l’Euroleague s’affirme comme le leader parmi les compétitions de basketball européen, offrant un spectacle de plus en plus captivant pour les amateurs de ce sport.