BFM porte plainte pour « corruption passive » et « abus de confiance » et licence Rachid M’Barki

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La direction de BFM TV a informé jeudi 23 février ses salariés du licenciement pour faute grave de son présentateur Rachid M’Barki, et a annoncé le dépôt d’une plainte contre X pour « corruption passive » et « abus de confiance » en lien avec les soupçons d’ingérence étrangère à son antenne, d’après un mail interne que POLITICO a pu authentifier auprès de la direction.

Dans ce mail, le directeur général de BFM Marc-Olivier Fogiel a rappelé avoir lancé un audit interne début janvier après un signalement de plusieurs contenus problématiques par des journalistes de Radio France travaillant sur le sujet.

Cette enquête interne, révélée par POLITICO, a « permis d’identifier plusieurs séquences, entre 2021 et 2022, qui ont été diffusées sans respect des processus de validation et de la ligne éditoriale. » Au total, 13 sujets ont été diffusés en lien apparent avec des opérations d’influence liées à des acteurs étrangers, nous a précisé Marc-Olivier Fogiel.

« Ces manquements sont de la seule responsabilité d’un journaliste qui n’a pas respecté les règles en vigueur au sein de la rédaction. La Direction a décidé de mettre fin à son contrat de travail le 21 février 2023, » précise le mail à proposé par Rachid M’Barki, présentateur du journal de la nuit suspendue depuis le 11 janvier dernier.

« Une plainte contre X relative aux faits dont BFM TV a été victime a été déposée le 22 février 2023 » ajoute-t-il.

D’après plusieurs sources internes, la plainte est déposée pour « corruption passive » et « abus de confiance » par l’avocat d’Altice, Me Christophe Ingrain.

Alors qu’il s’adressait à la rédaction ce jeudi, Marc-Olivier Fogiel a également annoncé à la rédaction de BFM TV que Rachid M’Barki pensait « vraisemblablement » engager lui aussi des poursuites.

Rachid M’Barki aurait prévu de contester son licenciement qu’il juge abusif aux prud’hommes et aurait pour projet de déposer une plainte contre le groupe au motif encore incertain, a affirmé Marc-Olivier Fogiel auprès de POLITICO, précisant que la chaîne n ‘a pour l’instant pas été notifiée.

Contacté, Rachid M’Barki n’a pas répondu à une demande de commentaires.



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