Biden réagit à la reconnaissance de Trump dans l’accord sur les otages : une question de crédibilité ?

Biden réagit à la reconnaissance de Trump dans l'accord sur les otages : une question de crédibilité ?

Lors d’une conférence de presse, Joe Biden a réagi avec surprise à une question sur le crédit du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, se demandant si c’était une blague. Ce cessez-le-feu, survenu après un conflit tragique ayant causé de nombreuses pertes, a été salué par Trump comme un résultat de sa « victoire historique ». Biden a confirmé que cet accord avait été négocié sous sa direction, tout en annonçant la libération d’otages par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens par Israël.

Lors d’une conférence de presse tenue mercredi, le président Joe Biden a exprimé son étonnement face à une question d’un journaliste sur le crédit à attribuer pour l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, notamment s’il s’agissait de lui-même ou de Donald Trump, le président élu. « Est-ce une blague ? » a réagi Biden.

L’importance de l’accord de cessez-le-feu

Ce cessez-le-feu marque un tournant dans le conflit entre Israël et le groupe militant Hamas, qui a débuté le 7 octobre 2023. Les conséquences de cette guerre ont été tragiques, avec environ 1 200 décès liés à l’attaque initiale du Hamas et plus de 200 personnes prises en otage. De plus, les pertes humaines à Gaza ont dépassé 46 000 depuis le début des hostilités, selon les informations du ministère de la Santé de Gaza.

Avant la déclaration de Biden concernant le cessez-le-feu, Trump a salué cet accord « épique » sur Truth Social, affirmant qu’il était le résultat de leur « victoire historique » de novembre. Les discussions autour de cet accord se sont intensifiées suite à l’élection présidentielle de 2024, Trump ayant averti le Hamas des « conséquences » s’ils ne libéraient pas les otages avant son entrée en fonction. L’administration Biden, quant à elle, a plaidé pour un cessez-le-feu durant la guerre de 15 mois à Gaza, tout en faisant face à des relations tendues avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et à des critiques concernant sa politique étrangère.

Les détails de la conférence de presse

Biden a utilisé cette conférence pour confirmer que son administration était en communication avec l’équipe Trump. « Cet accord a été conçu et négocié sous ma direction, mais sa mise en œuvre sera principalement entre les mains de l’administration suivante. Nous avons travaillé ensemble comme une seule équipe », a déclaré Biden.

Il a ajouté : « C’est exactement le cadre que j’ai proposé en mai, et nous avons obtenu l’aval international. De plus, le soutien des États-Unis à Israël a été déterminant pour affaiblir un adversaire puissant et faciliter cet accord. »

En réponse à une question d’un journaliste sur qui devrait recevoir le plus de crédit pour l’accord, Biden, avec un sourire, a demandé : « Est-ce une blague ? ». Le journaliste a répondu par la négative, ce qui a amené Biden à remercier les présents avant de quitter le podium.

Réactions et perspectives d’avenir

Donald Trump, président élu, a déclaré sur Truth Social : « Nous avons déjà accompli tant de choses sans être à la Maison Blanche. Imaginez toutes les réussites à venir lorsque je retournerai au bureau présidentiel, et que mon administration sera pleinement confirmée pour obtenir encore plus de victoires pour les États-Unis ! »

António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a affirmé : « Les Nations Unies sont prêtes à soutenir la mise en œuvre de cet accord et à intensifier l’aide humanitaire pour les Palestiniens en détresse. »

« Il est crucial que ce cessez-le-feu fasse tomber les barrières sécuritaires et politiques qui entravent l’aide à Gaza, afin que nous puissions fournir une assistance humanitaire urgente et essentielle. »

Ahmad al-Mohsen, réfugié palestinien, a exprimé : « Peu importe si ma maison est détruite, l’essentiel est de retrouver la paix, loin de la guerre. Il n’y a pas de lieu comme chez soi. »

Les prochaines étapes

Le Hamas commencera à libérer 33 otages, incluant des femmes, des enfants et des personnes âgées. En retour, Israël relâchera des centaines de prisonniers palestiniens et retirera ses troupes des lignes de front à Gaza.

La première phase de libérations d’otages débutera le jour du cessez-le-feu, le 19 janvier, avec la libération initiale de trois otages en signe de bonne volonté. D’autres libérations sont programmées dans les semaines à venir.

Les 30 otages restants détenus à Gaza seront ensuite libérés progressivement, en priorité pour les femmes, les enfants et les personnes âgées, selon les déclarations des responsables.