Une étude récente révèle une amélioration de la satisfaction des jeunes en Allemagne depuis la fin de la pandémie, avec 92 % des 12-32 ans se déclarant heureux. Cependant, une inquiétude croissante pour l’avenir persiste, notamment chez les jeunes subissant discrimination et solitude. Les crises mondiales et les effets négatifs des réseaux sociaux affectent leur bien-être. La confiance envers les institutions diminue avec l’âge, soulignant la nécessité de renforcer le soutien aux jeunes.
Une Montée de la Satisfaction chez les Jeunes en Allemagne
Depuis la fin de la pandémie, les enfants et les adolescents en Allemagne semblent se porter beaucoup mieux. Cependant, une étude récente révèle qu’une proportion croissante de jeunes ressent une inquiétude concernant leur avenir. En effet, un enfant sur cinq fait face à des actes de discrimination au quotidien.
Il peut sembler surprenant que malgré les défis mondiaux tels que les conflits armés et le changement climatique, une majorité d’enfants, d’adolescents, et de jeunes adultes en Allemagne se déclarent satisfaits de leur vie. L’étude menée par l’Institut allemand de la jeunesse, intitulée ‘Grandir en Allemagne : Mondes quotidiens’, a montré que 92 % des personnes âgées de 12 à 32 ans interrogées en 2023 ont exprimé un sentiment positif sur leur existence.
Des Défis Persistants et des Inquiétudes Croissantes
La directrice de recherche du DJI, Susanne Kuger, souligne que, bien que la situation se soit améliorée depuis la pandémie, il existe une tendance alarmante : les jeunes s’inquiètent de plus en plus pour leur avenir, souffrent souvent de solitude, et ont parfois besoin de soutien psychologique. D’après l’étude, 8 % des jeunes de moins de 18 ans ont accès à des services psychothérapeutiques, un chiffre qui augmente chez les jeunes adultes.
Les crises successives, qu’elles soient liées à la COVID-19, à la guerre en Ukraine ou à des conflits au Moyen-Orient, ainsi qu’aux préoccupations environnementales, pèsent lourdement sur la jeunesse.
Il est important de noter que même si de nombreux jeunes tirent un bilan positif de leur situation, cela ne signifie pas qu’ils ne rencontrent pas de difficultés. Près de la moitié des jeunes d’origine migrante signalent des actes de discrimination fréquents, un constat qui s’applique également aux jeunes souffrant de handicaps physiques ou psychiques. De plus, d’autres subissent des discriminations basées sur leur sexe, leur poids, ou la situation économique de leur famille. Kuger mentionne que les enfants issus de milieux défavorisés peinent à s’engager dans de nombreuses activités et se sentent souvent exclus.
Les réseaux sociaux jouent également un rôle dans ces expériences négatives. Environ 5 % des jeunes ont avoué subir des insultes en ligne une à deux fois par semaine, une situation jugée inacceptable par Kuger. Elle insiste sur la nécessité de renforcer les jeunes afin de les protéger de ces impacts négatifs sur leur bien-être.
Le climat familial et la qualité des relations amicales sont des éléments cruciaux pour le bien-être des jeunes, comme le souligne l’étude. Les crèches et les écoles sont également des espaces essentiels non seulement pour l’apprentissage, mais aussi pour développer un sens d’autonomie. L’étude démontre que plus le niveau d’éducation est élevé, plus les jeunes s’engagent politiquement.
Enfin, malgré une vision optimiste de l’avenir chez de nombreux adolescents, une tendance inquiétante émerge : la confiance envers les institutions telles que le gouvernement fédéral et l’Union européenne diminue avec l’âge. Les auteurs de l’étude s’en préoccupent, et Susanne Kuger appelle à une vigilance sur ces questions, espérant que les jeunes constateront que la génération actuelle a une vision claire et des solutions aux problèmes majeurs de notre société.