Carlos Tavares a transformé des entreprises en difficulté, bâtissant un conglomérat automobile majeur avec Stellantis. Malgré une augmentation de salaire significative, son départ imminent soulève des inquiétudes alors que l’entreprise fait face à des défis croissants. Sa stratégie de réduction des coûts, qui a initialement porté ses fruits, a entraîné des tensions et une dégradation des résultats. Tavares laisse un héritage complexe, marqué par des divergences au sein du conseil d’administration et une industrie en mutation rapide.
Carlos Tavares : Un Parcours Impressionnant dans l’Industrie Automobile
Carlos Tavares a su redresser des entreprises que beaucoup considéraient comme irrécupérables, contribuant ainsi à la création d’un des plus grands conglomérats automobiles au monde. Sa capacité à générer des bénéfices admirés par ses concurrents fait désormais partie de son héritage, mais il semble que la recette de son succès ait atteint un tournant critique.
Le Départ de Tavares et l’Avenir de Stellantis
En début d’année, Tavares était perçu comme la figure emblématique des dirigeants de l’automobile. En février, les actionnaires de Stellantis, le groupe qu’il a façonné avec 14 marques emblématiques telles que Peugeot, Citroën et Fiat, lui ont octroyé une augmentation de salaire de plus de 50 %, atteignant ainsi près de 36 millions d’euros. Cependant, ce tableau idyllique a pris fin avec l’annonce de son départ immédiat, un changement de direction qui intervient alors que l’entreprise fait face à des défis croissants.
Avant de mener Stellantis, Tavares avait déjà redressé d’autres entités, incluant PSA et Opel, en mettant en œuvre une stratégie axée sur la réduction des coûts. Bien que cette approche ait initialement porté ses fruits, les tensions avec les concessionnaires, les fournisseurs et même les actionnaires sont devenues palpables au fil du temps. Les résultats de Stellantis ont commencé à se dégrader, et sa réputation a souffert, passant d’adoré à controversé dans l’industrie.
Le directeur a souligné que l’échec à suivre sa méthode éprouvée a conduit à une diminution des revenus et à une accumulation de stocks. Pour corriger cette trajectoire, Tavares a remplacé plusieurs managers, mais a également annoncé son départ prévu pour 2026, insistant sur le fait que les coupes budgétaires étaient essentielles pour la survie de l’entreprise. Cependant, cette ligne directrice a commencé à provoquer des divergences au sein du conseil d’administration, indiquant que la stratégie d’austérité pourrait ne pas être viable à long terme.
Alors que Tavares cherchait à préserver son héritage avant sa retraite, il pourrait laisser un héritage compliqué pour son successeur, soulignant les défis constants auxquels l’industrie automobile est confrontée dans un environnement en évolution rapide.