Ce que l’ADN découvert à Wuhan prouve

Les tests génétiques effectués sur le marché de la faune de Wuhan ont récemment révélé un mélange étroit d’ADN de chien viverrin et de coronavirus, selon une étude publiée en mars 2023. Bien que les séquences génétiques aient été découvertes dès le début de la pandémie en 2020, elles n’ont été analysées que récemment par des scientifiques, y compris la Française Florence Débarre. Ces échantillons ont été testés positifs pour le SRAS-CoV-2 et contenaient également du matériel génétique animal, notamment de chiens viverrins.

Les chiens viverrins ont depuis longtemps été soupçonnés d’être des hôtes intermédiaires pour le virus, car ils sont sensibles à l’infection par le SRAS-CoV-2 et peuvent excréter suffisamment de virus pour le transmettre à d’autres espèces. Les experts estiment que la découverte appuie la thèse selon laquelle le virus a une origine naturelle et ne provient pas d’un laboratoire. Cependant, il est important de noter que la découverte ne prouve pas hors de tout doute que les chiens viverrins étaient réellement infectés, car d’autres animaux ou personnes infectées auraient également pu transporter le virus.

Malheureusement, la communication des autorités chinoises sur cette question a été critiquée. Les données auraient pu être mises à disposition il y a trois ans, mais elles n’ont été divulguées que tardivement et de manière fortuite. Les critiques estiment que cette communication tardive pourrait être liée à la protection de l’industrie de la fourrure, car les chiens viverrins sont principalement élevés pour leur fourrure, qui se retrouve également dans les produits européens.

La découverte des échantillons génétiques est une avancée importante dans la compréhension de l’origine du virus et de l’hôte intermédiaire. Cependant, une étude systématique avec une bonne taille d’échantillon serait très utile pour comprendre d’où viennent ces animaux sauvages vendus sur le marché de la faune de Wuhan et comment le virus est arrivé chez eux. L’accent est mis sur les chauves-souris et d’autres petits mammifères qui pourraient avoir été infectés avant de transmettre le virus aux chiens viverrins et éventuellement aux êtres humains.

En fin de compte, la transparence et la collaboration internationale sont essentielles pour comprendre l’origine du virus et prévenir les pandémies futures.

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