L’Union européenne pour des lois durables : les consommateurs auront le droit à la réparation des appareils et des informations fiables sur les produits respectueux de l’environnement
Les consommateurs ont longtemps été frustrés par l’obligation de remplacer leurs appareils lorsqu’ils étaient défectueux plutôt que de les faire réparer, mais les temps changent. L’Union européenne (UE) a pris note de cette frustration et souhaite désormais forcer les fabricants à permettre la réparation de leurs produits. Cette nouvelle mesure a été présentée dans le cadre du « paquet consommateur » de l’UE, qui vise à rendre les pratiques commerciales plus durables et à informer les consommateurs sur les choix durables.
Les deux nouvelles lois sont discutées par le Parlement européen et le Conseil des 27 États membres et devraient être adoptées d’ici la fin de l’année prochaine. La première loi stipule que les produits défectueux doivent être réparés gratuitement par le fabricant dans le cadre de la garantie légale de deux ans, tant que les frais de réparation ne dépassent pas le coût de fourniture d’un appareil de remplacement. Les fabricants de certains produits doivent également être obligés d’offrir des services de réparation moyennant des frais cinq à dix ans après l’achat. Il s’agit notamment des appareils électroménagers tels que les réfrigérateurs, les fours et les aspirateurs. Les téléphones portables et les tablettes suivront ensuite. Les fabricants doivent alors effectuer des réparations même en cas de dommages dus à l’usure, sauf si le dommage est techniquement irréparable.
L’Union européenne encourage les consommateurs à repenser avant d’acheter un nouvel appareil, à réparer l’appareil existant plutôt que de le remplacer. Les réparations étaient auparavant compliquées et coûtaient cher, mais l’UE prévoit d’introduire des normes de qualité pour les ateliers de réparation. Les États membres devraient également mettre en place des plates-formes sur lesquelles l’offre et la demande de réparation sont réunies. Cette initiative permettra d’économiser 18,5 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, 1,8 million de tonnes de ressources et trois millions de tonnes de déchets sur une période de 15 ans selon la Commission.
La deuxième loi porte sur l’étiquetage des produits respectueux de l’environnement. De nombreuses entreprises prétendent proposer des produits écologiques, mais ces affirmations sont souvent vagues, trompeuses ou non fondées, une pratique connue sous le nom de « greenwashing ». La Commission européenne envisage donc de développer ses propres étiquettes environnementales et de mettre en place un système de vérification par un organisme indépendant pour toutes les informations sur le bilan environnemental et climatique des produits. Seules les entreprises qui satisfont aux exigences minimales de l’UE devraient être retenues.
Cette initiative est une partie du « Green Deal » de l’Union européenne. L’objectif est la neutralité climatique de l’Europe d’ici 2050. Les lois ont été largement discutées au sein de la Commission, les conservateurs voulant s’assurer que les mesures n’ont pas un impact déraisonnable sur les entreprises, tandis que les Verts et la gauche estimaient que les mesures n’allaient pas assez loin.
En conclusion, l’Union européenne s’engage à promouvoir des pratiques commerciales plus durables et à informer les consommateurs sur les choix durables. Les nouvelles lois sur la réparation des appareils et l’étiquetage des produits respectueux de l’environnement visent à mettre fin à certaines pratiques commerciales trompeuses en apportant plus de transparence et d’informations fiables aux consommateurs. L’UE œuvre pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 et ces nouvelles lois sont un pas important vers cet objectif.
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