« C’est toujours dans nos mains »

Rapport final du GIEC : pourquoi la communauté internationale doit agir maintenant pour limiter les dégâts causés par le changement climatique

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié son rapport final, qui constitue un avertissement durci sur le changement climatique en soulignant l’urgence d’agir pour limiter les dégâts. Dans une interview accordée à Tagesschau.de, le co-auteur du rapport, Matthias Garschagen, explique les principales conclusions du rapport et l’urgence de la situation.

Les principaux résultats du rapport

Les principaux résultats du rapport peuvent être résumés en trois points. Tout d’abord, le rapport a examiné les effets du changement climatique et les risques et impacts associés. Selon le rapport, la température moyenne mondiale a augmenté d’environ 1,1 degré, entraînant des dommages et impacts plus graves que ceux observés il y a huit ans et demi, lors de la publication du dernier rapport de synthèse. De plus, les risques futurs augmenteront fortement à chaque nouvelle hausse de température, les écosystèmes et les sociétés réagissant encore plus sensiblement au changement climatique qu’auparavant.

Le deuxième point examine la manière dont le monde réagit face au changement climatique et à la protection de l’environnement. Bien que de nombreux pays aient adopté des objectifs climatiques et des stratégies d’adaptation, les mesures mises en place ne sont pas suffisantes pour atteindre ces objectifs. L’écart continue de se creuser.

Enfin, le rapport montre que des mesures immédiates doivent être prises pour inverser la tendance. En particulier, les mesures doivent être conçues pour encourager la protection du climat et l’adaptation simultanément.

L’urgence de la situation

Le rapport souligne l’urgence de la situation et la nécessité d’agir rapidement. Selon Matthias Garschagen, il est impératif d’agir maintenant pour éviter que nous ne dépassions l’objectif des 1,5 degrés de réchauffement, qui entraîneraient des dommages et impacts considérables, même si nous ne les dépassions que temporairement. Il est également crucial d’accélérer le processus d’adaptation au changement climatique, car les mesures nécessitent souvent 10 à 20 ans pour être mises en place.

La nécessité de changements profonds

Bien que la situation soit urgente, Matthias Garschagen reste positif quant à notre capacité à agir. Cependant, il souligne la nécessité de changements immédiats et de grande envergure. Le rapport montre clairement que la crise climatique est fondamentalement liée à notre comportement actuel de consommation. Il est essentiel de prendre en compte la question essentielle du comportement de consommateur entre la grande politique au niveau mondial et national. La société doit donc changer profondément sa manière d’utiliser la planète.

Les inégalités en matière de climat

Le rapport du GIEC souligne également les injustices et les inégalités à deux niveaux. D’une part, les pays les plus vulnérables au changement climatique ont les pires soins de santé et ont historiquement peu contribué à la situation. Des paiements de péréquation globaux ont été approuvés pour leur venir en aide, mais leur mise en œuvre est trop lente. D’autre part, il y a des inégalités au sein des sociétés : les 10 % les plus riches contribuent de manière disproportionnée au changement climatique dans de nombreuses sociétés. Enfin, il faut également penser aux générations futures et aux risques auxquels elles doivent faire face dans un monde marqué par le changement climatique.

En résumé, le rapport final du GIEC met en avant l’urgence de la situation et la nécessité d’agir rapidement pour limiter les dégâts causés par le changement climatique. Les résultats du rapport soulignent également la nécessité de changements profonds dans la société et de prendre en compte les inégalités au niveau national et international. La communauté internationale doit agir maintenant pour éviter que la situation ne se détériore davantage.

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