Le Parti Social-Démocrate (SPD) traverse une période de turbulences alors qu’il débat du candidat à la chancellerie. Olaf Scholz, bien que moins visible récemment, consulte les membres. Lars Klingbeil insiste sur l’importance d’une décision rapide, tandis que les opinions divergent au sein du parti. Des figures comme Philipp Türmer et Karl Lauterbach expriment des positions contrastées sur la candidature de Scholz. Les tensions internes se multiplient, et des interrogations persistent quant à l’avenir politique du SPD.
Le SPD en plein dilemme : Qui sera le candidat à la chancellerie ?
Depuis plusieurs jours, le Parti Social-Démocrate (SPD) est en proie à des débats intensifs concernant le choix du candidat pour la chancellerie. Cependant, ces discussions semblent davantage affaiblir le parti qu’autre chose. La question qui se pose désormais est de savoir si une décision sera prise rapidement.
Olaf Scholz, qui a récemment fait sensation sur la scène politique internationale, a disparu des radars des événements publics. Néanmoins, il est en pleine concertation avec les membres de son parti. À la tête du SPD, on est conscient que ce processus est loin d’être optimal – chaque jour de tergiversation sur les candidatures ne fait qu’accroître les tensions au sein du parti.
« La manière et le moment de nos décisions dépendent de nous, et nous ne laisserons pas le public dicter notre agenda. Nous avons une stratégie pour mener cette campagne électorale et nous commençons dès maintenant », déclare Lars Klingbeil, le président du SPD, tentant d’afficher une certaine fermeté.
Avec un peu plus de trois mois avant les élections fédérales, le temps presse pour les organisateurs de campagne.
Une situation instable
Chaque jour apporte son lot de déclarations de la part des membres du SPD, relayées par les médias. Philipp Türmer, le leader des Jeunes Socialistes, a récemment affirmé qu’il n’était pas inévitable que le chancelier soit également le candidat à la chancellerie, laissant ouverte la possibilité de soutenir un autre candidat.
De son côté, Karl Lauterbach, le ministre de la Santé, a une vision différente. « Pour moi, Olaf Scholz est le candidat idéal. Il a fait un excellent travail en tant que chancelier et est un atout précieux pour la campagne », a-t-il commenté. « Nous devons donc acter rapidement le choix de notre candidat. »
Il semble que le consensus parmi les membres du SPD soit de convenir qu’une décision doit être prise dans les plus brefs délais.
Réactions au sein du parti
Le député Ralf Stegner n’hésite pas à critiquer la direction du parti, s’étonnant que l’élan suscité par le départ de Lindner n’ait pas été capitalisé. Dans une interview au Spiegel, il a déclaré que les actions de la direction étaient loin d’être celles d’un véritable leadership.
Il pourrait être plus judicieux pour le SPD de se concentrer sur les capacités de Friedrich Merz, le chef de la CDU, plutôt que de se perdre dans des débats internes sur sa propre direction.
Les interrogations grandissent au sein du SPD concernant la candidature de Scholz, avec de plus en plus de voix qui s’élèvent.
La voix du chancelier
Quant à Olaf Scholz, il reste discret sur la scène publique pour l’instant. Récemment, il a communiqué depuis Rio de Janeiro, affirmant : « Le SPD et moi-même souhaitons gagner ensemble, et nous avons déjà prouvé notre capacité à le faire, même dans des contextes difficiles. »
En marge du sommet du G20, il a également abordé des sujets tels que la guerre en Ukraine et l’importance des élections fédérales à venir.
Peut-être que le public aura plus de réponses demain, car Scholz s’exprimera à nouveau lors d’une réunion avec des politiciens locaux. Un événement qui, en temps normal, aurait peu d’importance, mais qui, dans le contexte actuel, pourrait donner lieu à des rumeurs et attentes.
Que va-t-il annoncer ? Une décision est-elle imminente ? Peut-être que demain, l’Allemagne sera enfin éclairée sur l’avenir politique du SPD.
Ce sujet a été rapporté par Deutschlandfunk le 21 novembre 2024 à 15h17.