« Chaque dixième de degré compte »: le rapport de l’ONU sur le climat appelle à l’action sans verser dans le désespoir

Le réchauffement climatique, l’ultimatum de l’Humanité

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public son dernier rapport en août 2021. Il souligne une fois de plus la nécessité d’une action urgente contre le changement climatique induit par l’homme. Les experts du climat soulignent que chaque dixième de degré supplémentaire compte pour atténuer les conséquences désastreuses de ce dernier. Les outils pour prévenir les catastrophes climatiques existent déjà.

Les effets dévastateurs du changement climatique frappent plus vite que prévu. De plus, en ne prenant pas une action décisive, certaines de ces conséquences pourraient devenir irréversibles. Les chercheurs attirent l’attention sur le fait que l’humanité est sur une fine couche de glace qui fond rapidement. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, estime qu’il est temps d’agir sur tous les fronts.

Le rapport du GIEC révèle que la planète est sur la voie d’atteindre 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels en un peu plus d’une décennie. Huit ans après la signature de l’Accord de Paris, le seuil des 1,5°C est devenu un phare pour les politiques climatiques. Les gouvernements doivent réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Dans l’état actuel des choses, l’humanité est loin du compte.

Les experts estiment que chaque dixième de degré compte pour la prévention des conséquences désastreuses du réchauffement. Ils expliquent que 1,5 °C est déjà trop élevé pour éviter des conséquences majeures pour la planète. « Nous sommes actuellement à 1,2 °C et nous en subissons déjà les conséquences, avec une augmentation des canicules, des sécheresses et des inondations », explique-t-il.

La menace sur la biodiversité est réelle, avec l’extinction de la faune et de la flore. Les conséquences seront différentes à chaque degré et dans différentes parties du monde. Les coraux sont une victime évidente. À 1,5°C, 70 à 90 % des récifs pourraient disparaître. À 2°C, le chiffre monte à 99 %. Plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction, le changement climatique étant la menace la plus importante.

Chaque degré supplémentaire se traduit par des événements météorologiques de plus en plus fréquents et violents. Les scientifiques établissent des liens entre le changement climatique et les événements météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, les inondations et les ouragans.

Les experts mettent en garde contre les « points de basculement » extrêmement difficiles à inverser. Ils citent la déstabilisation de la calotte glaciaire antarctique, où la fonte catastrophique pourrait libérer de grandes quantités de gaz à effet de serre piégés sous la glace, réchauffant ainsi la planète et accélérant la fonte des glaces.

Les chercheurs soulignent que nous avons maintenant de multiples solutions qui sont facilement disponibles pour ralentir et limiter le changement climatique. L’obstacle n’est plus l’innovation – mais la politique. Les efforts d’aujourd’hui feront toute la différence à long terme.

Il est temps pour l’humanité d’agir de manière décisive pour éviter une catastrophe climatique.

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