Chiara Bersani : critique de Seeking Unicorns – moments de présence mythique | Danse

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Chiara Bersani s’est déclarée licorne. Vous trouverez l’artiste de performance italien dans la salle 31 de la National Gallery, entouré de peintures françaises du XVIIe siècle, recroquevillé dans un coin du sol tandis que le public est assis sur des coussins sur les bords de la pièce.

C’est un fantasme dans lequel Bersani facilite en quelque sorte sa participation, mais vous pourriez traduire l’idée des licornes. Moins cela se produit dans une œuvre d’art, peut-être, plus elle est ouverte à l’interprétation, et pendant 40 minutes, Bersani fait très peu. Elle se réveille d’un petit sommeil, elle s’assied, rampe très lentement sur les mains et les genoux, nous regarde, se rapproche.

Bien qu’il y ait si peu d’action, il y a des détails délibérés partout : les doigts vacillant sur le sol, ou la façon dont, lorsqu’ils sont en équilibre sur ses genoux, les pieds de Bersani se croisent dans les airs comme la queue d’une sirène. Et il y a quelque chose de magique dans sa présence. De grands yeux ronds qui nous contemplent sans avoir peur de nous étrangers. Elle prend de petites respirations haletantes et glousse de plaisir. Elle voit et entend tout avec une qualité de connaissance, comme si elle était téléportée d’un autre avion et avait déjà le secret de cet univers.

Bersani a l’ostéogenèse imparfaite des os fragiles et ne mesure que 98 cm. Elle a dit elle-même que le corps ne peut pas échapper à la politique, surtout celle qui ne correspond pas aux normes sociétales. Et la voici observée par une salle pleine de monde, et les toiles de Nicolas Poussin pleines de corps mythiques semi-vêtus, où elle peut saisir l’instant et se présenter comme quelque chose de précieux. Alors qu’elle se déplace pour s’asseoir avec le public, Bersani s’adosse à quelqu’un, le regarde dans les yeux, comme si elle essayait de trouver sa place. Et dans ce qui est un dénouement très attachant – que je ne gâcherai pas – elle finit par trouver sa tribu.

C’est une performance très simple, éphémère mais engageante. Il y a une grande partie de la conception sonore où nous pouvons entendre de l’air soufflé à travers une trompette, mais voir la trompette allongée sur le sol, non jouée. C’est comme un fantôme, un souvenir, une prémonition ; définitivement de la magie dans l’air.

À la National Gallery, Londres, jusqu’au 23 octobre, dans le cadre de Dance Umbrella.

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