Cinq ans après, The Mandalorian a redonné du plaisir à l’univers Star Wars.

Cinq ans après, The Mandalorian a redonné du plaisir à l'univers Star Wars.

Dans l’univers de Star Wars, la série *The Mandalorian* a initialement apporté un vent de fraîcheur en se concentrant sur un chasseur de primes, mais a progressivement intégré des éléments des productions précédentes, perdant ainsi son charme originel. Alors qu’elle a revitalisé la franchise à son lancement, les saisons ultérieures ont alourdi le récit avec des intrigues tirées des séries animées, rendant la série moins autonome. L’avenir de *The Mandalorian* repose désormais sur un film dérivé à venir.

Dans l’univers cinématographique d’Hollywood, il est indéniable qu’une franchise qui perdure finit par accumuler un certain poids, tant sur le plan culturel que narratif. Bien que les studios aient tenté d’ignorer cette réalité ces dernières années, l’exemple de Star Wars en témoigne. Ce qui était autrefois le fer de lance des franchises cinématographiques s’est transformé en une propriété en proie à des défis créatifs, des fans parfois difficiles et des récits répétitifs. À mesure que l’excitation autour de la franchise s’estompe, l’aspiration du public pour de nouvelles histoires dans l’univers de Star Wars n’a cessé de croître.

Malheureusement, Lucasfilm peine à répondre à cette attente. Cette semaine marque le cinquième anniversaire de la dernière fois où le studio a réellement pris des risques, bien que le public n’ait pas anticipé que The Mandalorian, diffusé sur Disney+ le 12 novembre 2019, était exactement ce qu’il recherchait. Rapidement, il est devenu évident que la série, imaginée par Jon Favreau, était une bouffée d’air frais : originale, dynamique et, surtout, très divertissante. Elle a réussi à revitaliser l’univers de Star Wars juste avant que Star Wars : Épisode IX – L’Ascension de Skywalker ne vienne presque anéantir cette énergie en décembre de la même année.

Cependant, au fil des cinq années qui ont suivi sa première, The Mandalorian a perdu l’élément qui en avait fait une réponse si appréciée aux défis de Star Wars.

Un divertissement à faible enjeu dans l’univers de Star Wars

Lorsque The Mandalorian a été lancé, il n’y avait pas de précédent en matière de série Star Wars en live-action, surtout sur une plateforme de streaming encore émergente. Ce que le public a découvert, c’était une série centrée sur un chasseur de primes, qui se déroulait dans l’univers de Star Wars. Le premier épisode présente Din Djarin (interprété par Pedro Pascal), un héros énigmatique, alors qu’il s’engage dans diverses missions, récupère un corps, et finit par se retrouver face à son ultime cible, un jeune être à la peau verte, rapidement surnommé « Baby Yoda » par les fans.

Il est difficile de ne pas reconnaître à quel point The Mandalorian a été rafraîchissant dès son premier épisode. Ce dernier se distinguait des productions précédentes de la franchise par son approche décontractée et son rythme tranquille. Il avait plus en commun avec une série classique comme Bonanza qu’avec des films emblématiques tels que Un nouvel espoir ou La menace fantôme. Pendant une grande partie de sa première saison, The Mandalorian ne cherchait pas à être autre chose qu’une série sur un chasseur de primes, ce qui a rendu son visionnage si revigorant à la fin de 2019.

Un nouvel élan pour une franchise vieillissante

À son lancement, The Mandalorian était le premier projet visuel de Star Wars à se dérouler entre les trilogies originales et de suites, offrant ainsi une liberté créative quasi totale. Cette liberté était d’autant plus marquante après les récentes productions de Lucasfilm, qui avaient été limitées par les récits des anciens films. En introduisant un personnage ressemblant à Yoda à la fin de son premier épisode, The Mandalorian a démontré sa capacité à innover là où d’autres projets avaient échoué.

Tout semblait prometteur. Cela a été un facteur déterminant dans la façon dont The Mandalorian a été accueilli par la franchise, alors que Star Wars commençait à donner l’impression d’être en déclin. Elle était tellement alourdie par ses précédentes productions qu’elle semblait sur le point de sombrer dans l’oubli. Cette réalité est devenue encore plus évidente avec la sortie de L’Ascension de Skywalker, où The Mandalorian a semblé être un souffle d’air frais.

C’était le cas… du moins pendant un certain temps.

Une transition maladroite

Pour des raisons qui restent floues, The Mandalorian a progressivement intégré davantage d’éléments de l’univers Star Wars. Au fil des saisons deux et trois, la série s’est alourdie avec des intrigues tirées des séries animées Clone Wars et Rebels, transformant une série initialement autonome en un pilier d’un univers post-trilogie originale. Ce changement a fait disparaître une grande partie du charme qui avait fait son succès initial. De plus, Din Djarin a été mis de côté dans la troisième saison au profit d’une intrigue centrée sur Bo-Katan, ce qui a semblé déconnecté de l’essence même de la série.

Regarder les saisons deux et trois de The Mandalorian ressemble à suivre une série qui, bien qu’elle ait commencé libre de contraintes narratives, a choisi d’accepter un poids qu’elle ne pouvait plus porter. Jon Favreau, qui s’était inspiré des films de samouraïs et de westerns, a lentement cédé le contrôle à Dave Filoni, un fervent défenseur de Star Wars. À présent, l’avenir de la série dépendra du succès du prochain film dérivé, The Mandalorian & Grogu, qui devra relever le défi de redonner vie à une franchise en quête de renouveau.