Les élèves de huitième année en Autriche ont obtenu des résultats variés au TIMSS, se classant dans la moyenne des pays de l’UE en mathématiques et en sciences. Leur score de 512 points est inférieur à celui des leaders asiatiques. Bien que les performances soient bonnes, des écarts notables persistent selon le statut social. Les garçons surpassent légèrement les filles, mais les différences sont minimes. Les absences scolaires, bien que moins fréquentes qu’ailleurs, affectent également les résultats.
Résultats des élèves autrichiens au TIMSS
Les élèves de huitième année en Autriche, correspondant à la 4e classe AHS ou l’école intermédiaire, ont brillé dans l’étude TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study). En mathématiques, sur 44 régions participantes, l’Autriche a été dépassée par dix d’entre elles, dont sept de manière significative. Dans le domaine scientifique, ce chiffre atteint 15, avec douze pays affichant des résultats supérieurs. Les pays leaders se situent tous en Asie, tandis que l’Autriche se classe dans la moyenne des pays de l’UE, prenant respectivement les 11e et 16e places.
Analyse des performances
Pour la dernière édition du TIMSS, réalisée au printemps 2023, des élèves de quatrième et de huitième année ont été évalués en mathématiques et en sciences. Toutefois, l’Autriche n’a participé qu’à la catégorie des élèves de huitième année, rendant impossible toute comparaison actuelle avec les données des précédentes éditions où seule la quatrième année était représentée. Environ 4 600 élèves provenant de 157 écoles autrichiennes ont été soumis à cette évaluation.
Les performances des élèves autrichiens ont montré des résultats similaires à ceux observés dans l’étude PISA. En mathématiques comme en sciences, ils ont obtenu un score de 512 points, tandis que Singapour domine le classement avec des résultats supérieurs à 600. L’Irlande se distingue comme le meilleur pays de l’UE en mathématiques avec 522 points, tandis que la Finlande mène en sciences avec 521 points. Bien que l’Autriche ait obtenu de bons résultats, il est important de noter que la comparaison directe avec PISA est délicate en raison de la participation de différents pays.
Le succès de l’Autriche en mathématiques repose en grande partie sur la proportion relativement faible d’élèves en difficulté. Environ 29 % des testés se situent uniquement aux deux niveaux de compétence les plus bas, un chiffre inférieur à la moyenne de l’UE (37 %) et à celle du reste du monde (50 %). En revanche, la proportion d’élèves d’élite en Autriche est modeste, à seulement 5 %, comparativement à 7 % pour l’UE et 10 % pour la moyenne internationale.
Dans le cadre des tests, les élèves ont montré de meilleures performances en mathématiques dans les domaines des nombres et des mesures, tandis qu’ils ont rencontré plus de difficultés en données et probabilités. En sciences, leurs résultats étaient particulièrement bons en physique et en géographie, moyens en chimie, et moins bons en biologie. Il est intéressant de noter qu’ils semblent moins apprécier les mathématiques par rapport à d’autres pays.
Les performances des élèves varient également en fonction de leur statut social. Les jeunes issus de milieux défavorisés ont obtenu en moyenne 88 points de moins en mathématiques par rapport à ceux issus de milieux plus favorisés, avec un écart de 112 points en sciences. En mathématiques, cet écart est légèrement inférieur à la moyenne de l’UE, tandis qu’en sciences, il est presque inversé. À titre de comparaison, une différence de 40 points équivaut approximativement à une année d’apprentissage.
Les écarts de performance liés à l’origine migratoire sont moins significatifs, avec une différence moyenne de 38 points en mathématiques et 57 points en sciences pour les élèves migrants. Lorsque l’on considère leur statut social, ces écarts se réduisent à 17 points en mathématiques et 32 points en sciences.
Concernant les différences entre les sexes, celles-ci sont presque inexistantes. Bien que les garçons aient tendance à obtenir de meilleures notes en mathématiques et en sciences, les écarts observés en Autriche (7 et 6 points respectivement) ne sont pas considérés comme significatifs.
Dirk Hastedt, directeur général de l’IEA, exprime la satisfaction des résultats autrichiens, soulignant que peu de pays affichent de meilleurs scores. Toutefois, il met en lumière le problème des absences, avec 4 % des élèves admettant ne pas être présents à l’école une fois par semaine et 10 % une fois toutes les deux semaines. Bien que ce chiffre soit inférieur à la moyenne internationale, il impacte tout de même les performances des élèves.
Pour le ministre de l’Éducation, Martin Polaschek, ces résultats démontrent que les écoles autrichiennes fournissent une base solide en mathématiques et en sciences. Cependant, il souligne également la nécessité de poursuivre les efforts pour réduire les disparités sociales et liées à l’immigration.