La police de Met : un aperçu accablant de la culture institutionnelle
La police de Met est selon Louise Casey, « un club de garçons pourris », avec une culture institutionnelle d’homophobie, de misogynie et de racisme. Ce rapport a mis en évidence les problèmes qui hantent la motivation et les normes de la police depuis des décennies.
Le chef de la police de Met, Sir Mark Rowley, a reconnu ces problèmes mais a refusé de qualifier la force de « raciste institutionnel », ce qui soulève des doutes quant à sa volonté de nettoyer la police. Cependant, cet examen est le plus accablant et le plus complet documenté depuis le rapport Scarman de 1981 et l’enquête Macpherson de 1999 qui ont révélé le racisme institutionnel au cœur même de la police de Met.
L’examen de Casey détaille l’histoire horrible de la police de Met, y compris l’intimidation, la violence sexuelle, la discrimination et l’intimidation systématique des personnes chargées de protéger les citoyens, ainsi que la récrimination de ceux qui ont le courage de dénoncer les abus de pouvoir. Cette situation a créé un sentiment de lassitude et d’épuisement chez les victimes qui se sont tues et chez les collègues qui ont enduré des abus sans pouvoir les dénoncer aux autorités de la police.
Le Met doit mettre de côté son insularité et sa défensive en éradiquant la culture même mise en évidence par Casey s’il veut regagner la confiance du public. Il doit remettre en question les systèmes, les processus et les croyances qui forment son identité même. Les victimes doivent devenir la priorité.
Déraciner non seulement quelques brebis galeuses, mais beaucoup de ceux qui ont été abrités et rendus possibles par une culture systématique et insidieuse prendra du temps. Il s’agit d’une véritable réorientation stratégique qui ferait passer la vision de la police d’une vision d’armes à feu et d’action à une vision de service et d’empathie. De plus, l’assistance d’experts extérieurs à l’organisation qui se soucient passionnément d’un bon maintien de l’ordre devrait être acceptée pour atteindre l’objectif visé.
Changer la façon dont le Met fait de la publicité pour les nouvelles recrues, ce qu’il recherche et comment il sélectionne les candidats, pourrait radicalement changer l’image de la police. L’ampleur du défi nécessite une orientation stratégique et motivée. Que les hauts dirigeants soient capables de reconnaître la pourriture décidera de l’avenir du Met – et de la police.
La prise en charge de la situation devrait être une mission politique d’envergure. En effet, la direction politique sera un facteur critique pour savoir si l’examen de Casey peut produire le changement qu’il préconise avec une telle conviction. L’examen a mis en évidence des problèmes structurels et systématiques qui ne peuvent être résolus sans l’engagement de nos dirigeants politiques.
Sue Fish, ancienne policière et constable en chef du Nottinghamshire de 2016 à 2017, demande aux citoyens de prendre position en dénonçant tout abus de pouvoir systématique et insidieux des agents de police.
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