L’article présente l’histoire de Keith Cheeseman, un ancien criminel impliqué dans le plus grand vol de la Banque d’Angleterre en 1990. Maintenant âgé de 82 ans, il retrace sa vie de gangster, partageant des anecdotes sur le vol, ses expériences en prison aux côtés de mafieux américains, et ses réflexions sur le mode de vie criminel. Cheeseman, qui se considère comme un acteur secondaire dans le crime, raconte comment il a navigué dans le monde du blanchiment d’argent et la traque du FBI.
Keith Cheeseman, traqué par le FBI pour le braquage de la Banque d’Angleterre, s’interroge sur les véritables bénéfices d’une vie criminelle. Ses collègues des gangs londoniens le décrivent comme un « méchant à l’ancienne ». Il a purgé sa peine aux côtés de certains des plus redoutés chefs de la mafia américaine, après avoir pris part au plus grand vol jamais réalisé en Grande-Bretagne.
Aujourd’hui, à 82 ans, dans une interview exclusive, Keith déclare : « D’une certaine manière, le crime paie ». Il se remémore une vie extravagante, où il conduisait une Lamborghini, était président d’un club de football, et jouissait d’une certaine célébrité. Pour lui, un fan inconditionnel de Millwall et marié cinq fois, cela signifiait célébrer avec des bouteilles de champagne et des cigares Montecristo.
En 1990, Keith, en tant qu’escroc international, a été engagé pour aider à blanchir 292 millions de livres sterling en obligations volées à la Banque d’Angleterre. Ce braquage impressionnant a attiré l’attention des groupes criminels les plus impitoyables, y compris la Mafia, l’IRA et Pablo Escobar, baron de la drogue colombien. Malheureusement, le vol pourrait avoir été compromis dès le départ par une fuite interne.
Deux membres du gang impliqués dans le braquage ont été retrouvés exécutés, ce qui a laissé planer un mystère sur l’identité du véritable cerveau de ce vol audacieux. Dans son livre, How To Rob The Bank Of England, Keith narre son histoire fascinante, remplie d’humour noir et d’aventures dignes d’un film de Guy Ritchie.
Des comptes truqués
Keith est né à Luton en 1942, et après une carrière militaire de six ans, il se lance dans les affaires, dirigeant une entreprise de construction. Après que deux banques aient annulé ses facilités de caisse, il ressent un besoin désespéré de retrouver une certaine stabilité financière. Il achète alors le Dunstable FC et attire la superstar George Best pour jouer dans le club, mais tout cela n’était qu’une façade.
En réalité, Keith ouvre de nombreux comptes bancaires au nom de ses joueurs, empruntant près de 300 000 £ avant d’être arrêté et condamné à six ans de prison. Pendant son incarcération, il se crée une réputation dans le monde criminel comme un expert en transfert d’obligations.
Le 2 mai 1990, un coursier transportant des millions de livres d’obligations se fait attaquer à l’arrière d’une voiture. Bien que Keith n’ait pas été impliqué dans la planification du vol, il est contacté pour blanchir les fonds par un avocat radié. Ce vol semblait initialement être un acte opportuniste, mais s’est vite révélé être bien plus complexe.
En comptant les obligations, un syndicat criminel, comprenant Keith, découvre que le montant total s’élevait à 427 millions de livres sterling, bien plus que prévu. Keith propose alors à ses complices un moyen de blanchir 200 millions de livres via un contact en Indonésie.
Une enquête qui se complique
Après une série de rebondissements, Keith se retrouve dans une situation précaire lorsque l’un des membres du gang se fait tuer, ce qui le fait soupçonner d’une trahison à l’intérieur du groupe. Les autorités, apprenant qu’un important montant d’obligations avait été volé, lancent une vaste enquête.
Malheureusement pour Keith, il est bientôt arrêté, mais les preuves ne suffisent pas à l’inculper. Après avoir été libéré sous caution, il s’enfuit à Paris, puis à Ténériffe, jusqu’à ce qu’il soit finalement extradé vers les États-Unis en janvier 1992.
Conditions de détention
Keith est incarcéré au Metropolitan Correctional Center de Manhattan, et rencontre des figures notoires telles que John Gotti. Son procès pour blanchiment d’argent révèle la complexité du braquage ; il refusera cependant de se désigner comme le cerveau de l’opération, se considérant plus comme un acteur secondaire.
Alors que l’identité du véritable instigateur du coup reste floue, Keith se demande ce qu’il est advenu des deux obligations restantes, d