La Corée du Nord simule une attaque nucléaire contre la Corée du Sud
Le week-end dernier a vu la cinquième manifestation de la Corée du Nord pour protester contre les plus grands exercices militaires conjoints depuis des années entre les États-Unis et la Corée du Sud. La Corée du Nord a déclaré avoir simulé une attaque nucléaire contre la Corée du Sud avec un lancement de missile balistique. Le chef de la Corée du Nord, Kim Jong Un, a ordonné à son armée d’organiser davantage d’exercices pour renforcer la préparation à la guerre de ses forces nucléaires face à « l’agression » de ses ennemis.
Une manoeuvre de démonstration
Les militaires sud-coréens et japonais ont détecté le missile à courte portée lancé dimanche dans les eaux au large de la côte est du Nord moins d’une heure avant que les États-Unis ne fassent voler des bombardiers B-1B à longue portée pour s’entraîner avec des avions de combat sud-coréens. Les exercices alliés, qui doivent se poursuivre jusqu’à jeudi, comprennent des simulations informatiques et le plus grand exercice de terrain printanier depuis 2018.
Les médias officiels ont rapporté que Kim a défini des « tâches stratégiques » non spécifiées pour développer davantage ses forces nucléaires et améliorer leur préparation à la guerre, indiquant que le Nord pourrait monter la barre dans ses démonstrations d’armes dans les semaines ou les mois à venir.
L’agence de presse centrale coréenne officielle de Pyongyang a déclaré que le missile, qui a parcouru environ 500 miles, était équipé d’une fausse ogive nucléaire. L’agence a décrit le test comme réussi, affirmant que l’appareil a explosé comme prévu à 800 mètres au-dessus de l’eau à un endroit qui simulait une cible ennemie majeure non spécifiée. Les essais d’armes du Nord cette année comprennent des missiles à courte portée tirés depuis des véhicules terrestres, des missiles de croisière lancés depuis un sous-marin et deux missiles balistiques intercontinentaux différents.
Réaction internationale
En réponse au lancement le plus récent d’ICBM, le Conseil de sécurité de l’ONU a prévu une réunion publique d’urgence lundi matin à la demande des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Albanie, de l’Équateur, de la France et de Malte. Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu vendredi une réunion informelle au cours de laquelle les États-Unis, leurs alliés et des experts des droits de l’homme ont braqué les projecteurs sur ce qu’ils ont décrit comme la situation désastreuse des droits en Corée du Nord. La Chine et la Russie ont dénoncé la réunion comme une décision politisée.
Les experts disent que le Nord utilise les exercices comme prétexte pour faire avancer ses programmes d’armement, mais la Corée du Nord a affirmé que les exercices américano-sud-coréens étaient une répétition pour envahir. La Corée du Sud et les États-Unis ont insisté sur le fait qu’ils étaient de nature défensive, mais cela n’a pas suffi à empêcher la Corée du Nord de poursuivre ses projets d’armement nucléaire. Le pays a connu une année record d’essais d’armes cette année, avec plus de 70 missiles tirés, forçant les États-Unis à accepter la Corée du Nord comme puissance nucléaire et à négocier un allégement des sanctions nécessaire.
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