Fritz Keller, ancien président de la DFB, défend le vote de Bernd Neuendorf sur l’attribution de la Coupe du Monde à l’Arabie Saoudite. Il souligne les défis de la DFB dans un système dominé par des États non démocratiques et évoque les critiques sur la transparence des décisions de la FIFA. Les préoccupations persistent concernant les droits de l’homme en Arabie Saoudite, rappelant les abus lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. L’éthique du football mondial est ainsi remise en question.
Fritz Keller défend Bernd Neuendorf et la DFB
L’ancien président de la DFB, Fritz Keller, a pris la parole pour soutenir le vote de son successeur, Bernd Neuendorf, concernant l’attribution de la Coupe du Monde à l’Arabie Saoudite. Dans une interview sur Deutschlandfunk, Keller a affirmé : « La DFB n’avait aucune chance de s’opposer. » Il a souligné l’importance de ne pas rester en retrait, suggérant que le football doit parfois agir là où la politique échoue. Concernant la Coupe du Monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Mexique et au Canada, il a noté que même sous la présidence de Donald Trump, l’approche démocratique des États-Unis diffère de celle de l’Allemagne.
Les conséquences de l’influence saoudienne sur le football
La FIFA a récemment accordé la Coupe du Monde 2030 à six pays et celle de 2034 à l’Arabie Saoudite, suscitant des inquiétudes quant à la dépendance croissante du football vis-à-vis des financements saoudiens. Keller a exprimé que la DFB ne dispose que d’une seule voix dans un système où il y a plus d’États non démocratiques que de démocraties, ce qui complique la situation. Neuendorf, en tant que membre du conseil de la FIFA, a soutenu des décisions qui ont favorisé l’Arabie Saoudite, rendant la compétition pour l’accueil des tournois presque inexistante. Ce contexte a soulevé des critiques sur la transparence et l’équité du processus d’attribution.
Alors que des voix discordantes, comme celle de la fédération norvégienne, s’élèvent pour dénoncer cette situation, des inquiétudes subsistent quant aux conditions de travail et aux droits de l’homme en Arabie Saoudite. Amnesty International a averti que cette décision pourrait mettre en danger de nombreuses vies, rappelant les abus survenus lors des préparatifs de la Coupe du Monde de 2022 au Qatar. En fin de compte, Keller a reconnu les erreurs de la DFB lors de cet événement, en admettant que leur comportement avait été ridicule face aux exigences politiques.
En résumé, alors que le paysage du football mondial évolue, les décisions prises par la FIFA et la DFB continuent de susciter des controverses et des débats sur l’éthique et les valeurs du sport.