Chernobylite, lancé en 2019, propose une expérience de survie en 3D immersive, inspirée de la zone d’exclusion de Tchernobyl. Suivant Igor Khymynuk dans sa quête de sa femme disparue, le jeu offre une narration captivante mais souffre de problèmes de visée et de répétitivité dans le gameplay. Malgré ses mécanismes de construction et de gestion intéressants, la monotonie et les plantages fréquents nuisent à l’expérience globale, limitant son potentiel.
Un Voyage Horrifique à Travers Chernobyl
Lancé en 2019, Chernobylite a captivé les joueurs avec son concept novateur de jeu de survie en 3D, enrichi d’une touche d’horreur. Ce jeu a été créé à partir de scans 3D de la zone d’exclusion de Tchernobyl, démontrant ainsi un souci du détail impressionnant de la part des développeurs. Sur des plateformes plus puissantes, ce travail minutieux se traduit par une atmosphère immersive, avec des éclairages brumeux et des ruines tragiques. Toutefois, sur Nintendo Switch, l’impact visuel de cette caractéristique unique du jeu semble s’estomper, compromettant l’expérience globale.
Une Narration Ambitieuse avec des Défis de Gameplay
Ce qui se démarque vraiment dans Chernobylite, c’est son récit captivant. L’histoire suit Igor Khymynuk, un homme en quête de sa femme Tatyana, une scientifique disparue dans la zone. Ce parcours est enrichi par des hallucinations et des missions qui le poussent à rassembler des indices et à planifier une attaque sur l’installation de Tchernobyl, dernier lieu connu de Tatyana. Cependant, malgré une intrigue engageante, le jeu souffre d’un besoin urgent d’un système de visée plus réactif. Les ajustements des paramètres ne parviennent pas à rendre la visée fluide, et les combats FPS deviennent rapidement source de frustration, conduisant à de fréquents échecs.
Chernobylite privilégie la furtivité plutôt que l’affrontement direct, encourageant les joueurs à éviter les fusillades. Cependant, se glisser et ramper vers les ennemis peut devenir monotone, incitant à utiliser les armes à la place. Les morts fréquentes révèlent des choix de conception discutables. Se retrouver capturé ou dans une distorsion temporelle avec son équipement volé devient répétitif, même si une sauvegarde peut atténuer la frustration. Malheureusement, cela affecte le rythme du jeu.
Les mécanismes de construction de base et de gestion des ressources, bien que prometteurs, se perdent dans la redondance. Les incursions pour collecter des ressources et progresser dans le jeu, bien que captivantes au départ, se transforment en une boucle de grind. Les éléments essentiels, comme l’amélioration de l’équipement, sont bien réalisés mais peuvent devenir fastidieux pour certains joueurs. Pour ceux qui apprécient cette dynamique, Chernobylite peut offrir une expérience enrichissante.
En dépit de ses nombreux points positifs, Chernobylite souffre de plusieurs problèmes qui empêchent une note plus élevée. La dégradation graphique, la monotonie des morts, et les multiples plantages rencontrés pendant les 15 à 20 heures de jeu nuisent à l’expérience. Bien que nous n’ayons pas perdu de progression, près d’une douzaine de plantages méritent d’être notés et soulignent les faiblesses techniques du jeu.