Critique de Tár – Cate Blanchett éblouit en maestro monstrueux | Films dramatiques


Je génie du superbe Todd Field Le goudron vient de la façon dont la réalisation du film fait écho à la nature traîtreusement séduisante et mercurielle de son personnage central. Lydia Tár (une Cate Blanchett électrisante) est un talent éblouissant : une chef d’orchestre et compositrice de classe mondiale avec un ego imposant à la hauteur de sa formidable réputation professionnelle. Elle se décrit, dans un moment d’autodérision rare et totalement hypocrite, comme « une lesbienne U-haul », mais en fait, elle est la moitié d’un couple puissant de l’Orchestre philharmonique de Berlin : sa partenaire est la violoniste principale, Sharon Goodnow (Nina Hoss).

Tar est magnifique. En même temps, c’est un monstre, une narcissique capricieuse qui charme une série de jeunes femmes, toutes des étoiles montantes de la musique classique, qui voient ensuite leur carrière bloquée lorsqu’elles volent trop près de la chaleur torride de son amour-propre.

Field (nominé aux Oscars pour ses deux précédents films, Petits enfants et Dans la chambre) apporte une complexité glissante à la procédure. Est Le goudron l’accident de voiture au ralenti d’une annulation ? Le crash and burn de l’ambition orgueilleuse ? Un thriller surnaturel ? Une tragédie shakespearienne à propos d’un individu puissant poussé au bord de la folie par l’attrition insidieuse de la culpabilité ? Il y a aussi un crépitement d’humour mesquin ici et là.

C’est une image phénoménale, soutenue par une équipe de haut niveau, des costumes de Bina Daigeler (les costumes sur mesure de Tár sont une sorte d’armure intellectuelle) au travail de caméra souple de Florian Hoffmeister, qui capture des symphonies d’inconfort chez les musiciens, en commençant par la section des cordes avec un , fit honte à Sharon, et répondit par un flottement d’incertitude qui se répandit dans l’orchestre comme une rumeur calomnieuse.



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