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Worsque la monumentale cathédrale de Paris – qui trône comme une merveille céleste au centre de l’Île de la Cité depuis plus de 800 ans – a pris feu en 2019, le monde est tombé dans un silence choqué et révérencieux. À l’époque, certains critiquaient ce deuil mondial comme étant grossier et déplacé : pourquoi pleurions-nous la perte d’un bâtiment, se demandaient-ils, alors que tant de souffrance humaine passe inaperçue ? L’Australian Brandenburg Orchestra (ABO) ne répond pas directement à cette question, mais cette nouvelle œuvre explique en grande partie la source et peut-être même le but de ce chagrin.
L’orchestre s’est associé à la dramaturge et librettiste Alana Valentine pour créer une œuvre qui traverse de nombreuses disciplines différentes, du concert baroque au monologue dramatique en passant par la projection vidéo – toutes en orbite autour de l’histoire et de la destruction de Notre-Dame. La musique est largement tirée de siècles de composition française, écrite pour ou jouée dans la cathédrale elle-même ; Jean-Philippe Rameau est le plus représenté, même s’il existe une composition de la légendaire Hildegard von Bingen, et même une pièce contemporaine de Hugh Ronzani.
Naturellement, l’ambiance est un peu église. Les projections sur le mur du fond du centre de récital évoquent délibérément les vitraux cintrés de Notre-Dame, et une grande partie de la musique tend vers le haut et l’éthéré. Mais Valentine et le directeur artistique d’ABO, Paul Dyer – qui dirige également depuis le centre de la scène tout en jouant du clavecin – sont tous deux profondément sensibles à l’attrait laïc du bâtiment, à sa place culturelle autant que religieuse dans l’histoire de France. L’œuvre est respectueuse mais aussi spirituelle et joyeuse. Surtout, c’est inclusif.
Matilda Ridgway – avec une énergie et un enthousiasme contagieux – incarne une jeune ingénieure civile australienne qui se rend à Paris pour participer aux travaux de restauration de Notre-Dame, un travail de rêve qu’elle convoite depuis des années. À son arrivée, elle rencontre un mystérieux guide touristique qui s’avère être le fantôme de Victor Hugo (Glenn Hazeldine).
Cela peut sembler un choix dramaturgique étrange, mais les descriptions de l’église par Hugo dans son roman légendaire Le Bossu de Notre-Dame constituent une grande partie de la mystique du bâtiment. Il partage avec l’ingénieur sa vénération et son admiration devant l’ampleur et la gloire de la cathédrale, qui sont augmentées et reflétées dans la précision et l’harmonie de la musique. Et puis, le désastre survient alors que la cathédrale se remplit de fumée.
Les projections, ainsi que la conception d’éclairage astucieuse de Trent Suidgeest, évoquent la majesté du bâtiment, son romantisme et son drame. À un moment donné, des images de Lon Chaney dans le rôle du Bossu du film muet de 1923 sont diffusées de manière obsédante sur la Sonnerie de Sainte Geneviève du Mont-de-Paris de Marin Marais. Plus tard, les scènes de l’incendie – et surtout les photos de spectateurs debout dans un silence horrifié – sont accompagnées de la dissonance irrégulière du Cahos de Jean-Féry Rebel dans Les Élémens. Le texte et le contexte sont savamment calibrés. Il y a un mouvement clair entre la majesté du passé du bâtiment, la tragédie et la catharsis de sa destruction et l’espoir de sa restauration.
Le chœur brandebourgeois crée et entretient des harmonies véritablement célestes, même si certains solistes se démarquent. Bonnie de la Hunty est sublime dans O virga ac diadema de von Bingen, et Eric Peterson et Michael Burden affichent un ton vocal cristallin tout au long. L’ABO joue avec beaucoup de souplesse et de finesse, notamment dans l’ouverture de Rameau des Fêtes de Polymnie et la Passacaille de Jean-Baptiste Lully d’Armide. Ces instruments baroques sont complètement transportants, capables de plier le temps lui-même.
Notre Dame est l’une de ces bizarreries sur papier qui fonctionne à merveille en termes de performance. Le scénario de Valentine, avec ses rimes internes et son registre poétique accru, est intelligemment adapté à la musique qui l’entoure, et l’intégration de la prose envolée de Hugo exultant la grande dame est profondément convaincante. Notre-Dame n’a jamais été un simple bâtiment ; c’était un symbole de l’ingéniosité et de la foi humaines. Sa perte a été dévastatrice, mais l’ABO a réussi à nous convaincre que sa restauration est plus qu’un acte de réparation architecturale : c’est une réhabilitation de notre âme collective. Venez voir les travaux !