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BLe pianiste brésilien Amaro Freitas aborde les 88 touches de son piano comme s’il s’agissait de tambours. À travers trois albums depuis son premier Sangue Negro en 2016, Freitas a affiné un style de rythme musclé et complexe au sein de l’improvisation jazz. Jouant souvent des mètres différents dans chaque main, il englobe tout, des polyrythmies folkloriques du maracatu sur l’Afrocatu de 2018 aux répétitions staccato et mécaniques sur le Sankofa de 2021.
Son dernier album, Y’Y, met cet enjouement rythmique au service d’un thème spirituel. Dédiés à la préservation de l’Amazonie, les neuf titres de Y’Y (qui signifie « eau » ou « rivière » en dialecte Sateré Mawé) utilisent sifflets, piano préparé et percussions pour évoquer les sons de la forêt tropicale et de ses êtres mythiques. L’ouverture Mapinguari (Encantado da Mata) voit Freitas jouer des phrases scintillantes sur des shakers et des lavages de cymbales, reflétant le bruissement des feuilles ; dédié à l’esprit de la « mère de l’eau », Uiara (Encantada da Água) – Vida e Cura développe un rythme en cascade sur des cordes de piano amorties pour créer l’effet d’un ruissellement d’eau.
Les atmosphères agréables se poursuivent à travers les sifflements aériens ressemblant à des oiseaux de Viva Naná et les mélodies de harpe enveloppantes de Brandee Younger, long métrage Gloriosa. Mais c’est lorsque Freitas libère son sens inné du rythme expérimental que l’album prend son envol. La seconde moitié de l’odyssée de huit minutes Dança dos Martelos se décompose en une discordance de basse tonitruante et des phrases frénétiques de la main droite, canalisant le chaos d’une tempête, tandis que le morceau de clôture Encantados est un moment fort, avec Hamid Drake à la batterie, Shabaka Hutchings à la flûte et Aniel Someillan à la basse. Pendant 10 minutes, Freitas développe un motif syncopé au rythme rapide contre le groove hard-swing de Drake, explosant en un solo qui joue comme un cri de ralliement urgent.
Y’Y trouve Freitas dans sa forme la plus vaste, incarnant une ambiance douce et naturelle ainsi qu’une action dramatique au piano. C’est un album de musique d’ambiance qui refuse de s’installer, laissant l’auditeur ému et revigoré.
Également sorti ce mois-ci
Chanteur sahraoui Aziza Brahim sort son dernier album, Mawja (Glitterbeat), mêlant tamponner rythmes et tambours à main tabal avec guitare flamenco pour produire 10 morceaux vivants de voix puissantes qui évoquent sa culture saharienne occidentale et sa vie actuelle en Espagne. Chanteur américain d’origine haïtienne Nathalie JoachimLe deuxième album de Ki Moun Ou Ye (Nonesuch) trouve l’équilibre parfait entre une chaleur acoustique riche et une production électronique fragmentée alors que Joachim s’envole dans un fausset créole haïtien. Le premier disque de ShéhérazaadQasr (Erased Tapes), présente une production d’Arooj Aftab et s’appuie sur la voix atmosphérique en ourdou du chanteur, culminant sur les inflexions jazz chargées de réverbération de Koshish.