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FDepuis le faible affleurement de grès gris, j’aperçois pour la première fois les nouvelles turbines. À cinq kilomètres de la colline que je gravis, onze éoliennes sont en construction à Pines Burn, non loin de la ville de Hawick.
Les structures s’élèvent au-dessus du paysage peu peuplé des Borders comme des piliers blancs de l’ère spatiale. Le plus haut mesure 149 mètres de haut. Ils éclipsent tout ce qui les entoure : la colline au pâturage grossier, les rangées de plantations d’épicéas de Sitka.
Depuis l’automne, les pales des éoliennes de 65 mètres arrivent par camion. Ils arrivent en pièces détachées, chargés verticalement pour minimiser leur empreinte sur la route. Néanmoins, chacun a besoin d’une escorte policière. Les ronds-points ont été réaménagés, les routes élargies pour laisser la place aux lames. Les habitants utilisent une application pour éviter les fermetures de routes qui accompagnent chaque livraison, un événement qui ne peut avoir lieu que les jours calmes (les pales sont après tout très efficaces pour attraper le vent). En novembre, les pneus d’un des camions ont été crevés dans une aire de stationnement au bord de l’A7. La moitié de Hawick s’est insurgée à cause de la perturbation.
La moitié de la colline se trouve encore au-dessus de moi. Je continue vers le sommet (on n’appellerait pas cela un sommet), sur des pistes de moutons ondulées et des collines herbeuses lisses. Au point de déclenchement, je fais une pause, comme je le fais habituellement, me penchant en arrière dans les rafales qui arrivent du nord. En dessous de moi se trouve le paysage clairsemé dans lequel j’ai grandi. Au sud et à l’ouest s’étend le paysage géométrique de la foresterie : des blocs noirs de sitka, des formes rhomboïdes de broussailles abattues à blanc. Au-dessus se dressent les nouvelles tours blanches. À l’est se trouvent les Cheviots herbeux, avec leur industrie rurale plus ancienne : le mouton.
Alors que j’entame la descente, un pipit solitaire des prés se lève et s’éloigne de moi. C’est le premier oiseau que je vois lors de ma promenade. Je m’accroupis dans le carré d’herbe d’où il s’est envolé. Au niveau du pipit, la colline n’est pas aussi lisse ou plate qu’elle le paraissait : les hautes tiges d’herbe blanchies – windlestrae (ou windlepaille en anglais) – forment des meules de foin, des tours amortisseurs de vent qui fournissent un abri et des sites de nidification.
Je redescends et une bécassine surgit d’un bouquet de joncs. Il zigzague dans la vallée et son cri d’alarme – un couinement humide comme celui d’un chien mâchant un jouet en caoutchouc – reste un instant suspendu dans l’air.