Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words
FDe nouveaux directeurs musicaux choisiraient de diriger trois opéras aussi différents que Il trovatore de Verdi, Wozzeck de Berg et maintenant Werther de Massenet côte à côte en l’espace d’un mois, mais c’est ainsi qu’Antonio Pappano termine son avant-dernière saison à la tête de l’Opéra Royal – et son orchestre, après 21 ans à sa charge, est en forme fabuleuse. Dans Werther, ses interprètes sont en effet occupés, peignant inlassablement la scène sous les lignes vocales d’une musique de la luxure hollywoodienne de l’âge d’or : Massenet n’était pas d’avis que moins c’est plus.
La production de Benoît Jacquot a près de 20 ans, mais dans son premier acte, on pourrait croire qu’on en est revenu à 80 ans. Illuminée dans des tons couchants par Charles Edwards, c’est une mise en scène confortable, à grande échelle et traditionnelle qui prend parfois vie de façon dramatique mais existe principalement comme véhicule pour un ténor star – cette fois, Jonas Kaufmann.
Non pas que le personnage principal soit vraiment un héros: le traitement tronqué par Massenet de l’histoire de Goethe semble magnifique mais n’attire pas initialement la sympathie pour le personnage principal. En quelques secondes à peine à la toute fin de l’acte 1, lorsque Jacquot amène Werther devant le rideau noir uni, on comprend enfin l’intérêt de sa figure : à lui seul, il peut être l’artiste héroïquement condamné, un homme contre le monde. Pour le reste du temps, de retour dans le réalisme de carte postale de la production de Jacquot, il semble juste pétulant : un enfant titré battant le sol avec ses poings à l’injustice de tout cela.
Dirigé pour ce renouveau par Geneviève Dufour, le casting est solide, avec Sarah Gilford dans le rôle d’une Sophie au son doux et Gordon Bintner dans un Albert solide, suffisant dans sa redingote fantaisie couleur bordeaux. Il y a deux performances vedettes. L’un est fourni par l’orchestre, l’autre par Aigul Akhmetshina, chantant dans une mezzo-soprano riche et entraînante qui traverse tout ce que l’orchestre lui lance. Sa Charlotte, contenue mais passionnée, apparaît comme le personnage le plus intéressant et le plus complet de l’opéra.
Cela n’aurait peut-être pas été le cas si son Werther avait été en forme. Kaufmann semblait avoir un rhume ; au deuxième acte, il toussait de temps en temps, comme pour expliquer le fait que sa voix ne s’épanouissait pas comme elle le pourrait. C’était toujours une performance élégamment chantée et il a gardé quelque chose dans le réservoir pour son aria de l’acte 3, mais sinon, nous devions imaginer à quel point son Werther aurait été à pleine puissance.