Customize this title in french Critique de Yannick – Quentin Dupieux s’amuse dans une comédie absurde détournant le théâtre | Film

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Quentin Dupieux fait partie du très petit nombre de cinéastes du circuit de distribution non anglo-américain qui s’intéressent réellement – ​​et sont autorisés à réaliser – une comédie pure et simple, même si elle est parfumée de mélancolie ou d’absurdité violente. Pour moi, seuls Benoît Delépine et Gustave Kervern sont comparables. Aki Kaurismäki, par exemple, est différent ; bien que doucement et merveilleusement comiques, ses films ne tentent pas de faire rire de la même manière.

Le prolifique Dupieux a maintenant créé un sketch de 67 minutes, une pièce de théâtre en un acte sur une compagnie de théâtre parisienne médiocre jouant un dîner-théâtre comique intitulé Le Cocu dans une maison ennuyée et à moitié vide. Alors qu’ils s’adonnent à leurs vieilles routines fatiguées, un gars appelé Yannick (Raphaël Quenard) se lève dans la salle et annonce que cette soi-disant comédie le rend triste et qu’il veut récupérer son argent. Les acteurs abasourdis commencent à se moquer de cet imbécile mais Yannick sort une arme, grimpe sur scène et réclame un traitement de texte et une imprimante pour pouvoir écrire une meilleure pièce pour eux. Est-il un héros radical pour avoir perturbé la culture bourgeoise médiocre ? S’il s’agit d’une prise d’otage, dit-il, eh bien, assister à une mauvaise pièce l’est aussi.

Yannick est un mélange étrange de The King of Comedy de Scorsese, Funny Games de Haneke et de la récente production de Broadway de An Enemy of the People dans laquelle les acteurs Jeremy Strong et Michael Imperioli sont restés dans leur personnage pour discuter avec les manifestants climatiques qui perturbaient la représentation. C’est une idée amusante, qui comporte d’ailleurs une plaisanterie acide sur le bon goût du cinéma d’art et d’essai. L’un des interprètes, misérablement déçu par sa carrière, gémit qu’il rêvait autrefois d’être un grand acteur de cinéma comme « Depardieu, Belmondo ou Dewaele ». Ce troisième nom fait probablement référence à David Dewaele, l’ancien détenu non professionnel en difficulté qui est apparu dans trois films réalistes sociaux de Bruno Dumont et est décédé d’un accident vasculaire cérébral en 2013 à l’âge de 36 ans.

Yannick ne cherche pas à brouiller les frontières entre réalité et performance de manière pirandellienne. La comédie est plus simple que ça. Il y a pourtant une pointe de tristesse lorsque Yannick se rend compte, comme beaucoup d’autres dramaturges, que ce sont les acteurs qui obtiennent la gloire.

Yannick est sur Mubi au Royaume-Uni et en Irlande à partir du 5 avril.

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