Customize this title in french« Dégoûtant » : comment les Marseillais se battent pour une ville plus propre

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Rome, Palerme et Marseille sont les trois villes les plus sales d’Europe, selon un rapport de la Commission européenne.

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«Je ne reconnais plus ma ville», se plaint Geneviève. Le natif de Marseille regrette de voir à quel point la deuxième ville de France est devenue sale. « Les gens jettent des déchets partout, sur les routes, sur les trottoirs… Cela n’a jamais été une ville propre mais maintenant nous battons des records », dit-elle.

Le port français de la Méditerranée a remporté la médaille de bronze de la ville la plus sale d’Europe, selon un rapport de la Commission européenne publié début 2024. Palerme a atteint la première place et Rome a remporté la médaille d’argent parmi 83 villes interrogées.

A Marseille, seuls 22 % des habitants sont satisfaits de la propreté de leur ville.

Euronews Green s’est rendu dans la deuxième ville de France pour savoir si le port du sud mérite sa réputation et qui est responsable de cette saleté.

« La ville est dégoûtante »

Le sentiment était unanime, partagé par une dizaine d’interlocuteurs.

« La rue où j’habite est un urinoir à ciel ouvert », constate Eric, architecte retraité résidant à Marseille. « Il y a beaucoup de rats, c’est tellement sale ici », explique Miloid, un autre habitant du quartier. « Et il y a du caca partout », ajoute sa compatriote Marseillais Michelle.

La relation de Marseille avec la terre est fidèle et sans fin. Ses forts mistrals posent depuis longtemps un problème de propreté de la ville. Les habitants estiment que Marseille ne dispose pas des équipements adéquats pour faire face à ce défi.

« Les poubelles ne sont pas adaptées, car les déchets s’envolent dans toute la ville quand il y a du vent », explique Véronique à Euronews Green.

En 2022, 601 kg de déchets par habitant a été généré. C’est au-dessus de la moyenne européenne de 513 kg, ce qui accroît la pression sur les services publics.

« La collecte est insuffisante compte tenu du montant des déchets générés », explique Sarah Bourgeois de la région. « La ville est dégoûtante », ajoute-t-elle.

Les poubelles qui débordent entraînent non seulement un encombrement des rues, mais elles présentent également des risques pour la santé.

« Vous courez le risque d’accidents avec des personnes glissant sur des déchets et des objets encombrants », explique Sarah.

Marseille est connue pour ses grèves des éboueurs, qui entraînent des tas de déchets accumulés jonchant les rues. Depuis 40 ans, une trentaine de « conflits de poubelles » ont marqué la vie des habitants.

Mais les autorités accusent le comportement individuel. « Les grèves n’ont rien à voir avec ce qui se passe. Le plus gros problème que nous avons, ce sont les incivilités et les manquements au code de l’environnement », explique Roland Mouren, vice-président de la métropole de Marseille, en charge de la gestion des déchets.

« Les binmen m’ont dit que lorsqu’ils ramassent, au moment où ils reviennent et font demi-tour, ils trouvent autant de déchets qu’au début », ajoute-t-il.

Le vice-président nie l’échec des services publics. Dans le quartier animé de Noailles, à cinq minutes à pied du vieux port, des nettoyeurs viennent cinq fois par jour, selon Mouren. Malgré cela, au moment de notre rapport, des tas de déchets s’étaient accumulés dans la rue.

Mais les citoyens ne sont pas les seuls responsables. « Nous avons collecté des montagnes de déchets, des milliers de tonnes abandonnées par les professionnels du BTP », explique Mouren. « Leur comportement est irresponsable et pose un véritable problème la gestion des déchets problème pour nous. »

Les citoyens, moteurs du changement à Marseille

Pour impulser le changement, Sarah Bourgeois a décidé de prendre les choses en main. L’agent immobilier et professeur de yoga a fondé le collectif « Poubelle la vie », un jeu de mots sur la célèbre série française « Plus belle la vie ».

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De retour au port français après un voyage au Japon en 2017, elle s’interrogeait sur son compte Facebook : « Suis-je la seule à avoir l’impression de vivre dans une poubelle ? Elle a reçu un flot de réponses qui l’ont amenée à créer le collectif, qui a réuni 800 personnes dès le premier jour. Aujourd’hui, le groupe compte 20 000 membres. «Cela montre à quel point les gens en ont marre», déclare Sarah.

Le collectif a réalisé un rapport avec 10 propositions pour faire de Marseille une ville plus propre.

Parmi eux figuraient l’amélioration de la gestion des déchets grâce à des poubelles solaires intelligentes qui surveillent le niveau de remplissage des déchets, l’enseignement aux jeunes sur l’importance de la prévention des déchets et l’encouragement recyclage en installant des composteurs.

Sarah affirme que le rapport a été présenté à tous les hommes politiques candidats aux élections municipales de 2020. Mais elle estime que leurs voix n’ont pas été entendues par les personnes au pouvoir. «Le rapport n’a pas été repris. Nous ne sommes pas écoutés pour le moment.

Marseille peut-elle devenir plus propre ? Pour atteindre cet objectif, la collecte des déchets est réorganisée avec l’installation de 2 600 poubelles alimentaires et la modernisation des 58 déchèteries du territoire.

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Ces solutions commencent à porter leurs fruits. Selon les dernières données, les déchets ménagers ont considérablement diminué entre 2021 et 2022, avec environ 40 kg de moins par habitant. D’ici 2030, Marseille ambitionne de réduire sa production d’aliments ménagers déchets de 15 pour cent.

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