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Sparfois, je vois l’intérêt d’un roi. Imaginez si Boris Johnson avait été debout sous l’Arc de Triomphe cette semaine, disant au président français Emmanuel Macron : « Donnez moi un break ». Imaginez Liz Truss disant à Versailles « le jury est sorti » sur son opinion sur la France. Il y a des moments dans les relations entre nations qui nécessitent la présence de chefs d’État – quel que soit leur choix – qui ne sont pas des politiciens de parti. Quand l’un est l’autre, comme avec Donald Trump aux États-Unis ou même occasionnellement avec Macron, les choses peuvent tourner au vinaigre.
Les récentes relations entre la Grande-Bretagne et la France ont été désastreuses. Ils sont passés de conflits sur les quotas de pêche à des conflits sur l’Irlande du Nord, les contrats de sous-marins du Pacifique, les visas de résidents, les demandeurs d’asile et les passeurs de clandestins. Le sabotage par Johnson du Brexit doux de Theresa May a eu pour résultat de plonger le port de Douvres dans le chaos et de pousser Macron à se demander si la Grande-Bretagne était gouvernée par des clowns de cirque.
Il est clair que la France a beaucoup à répondre dans sa gestion de la crise des réfugiés qui oppose les deux pays. Promenez-vous sur la plage de la Belgique voisine et vous verrez à peine un seul bateau de demandeurs d’asile. Un kilomètre et demi de la côte française est le chaos, malgré une subvention britannique de 63 millions de livres sterling versée à la police française.
Bien entendu, cela n’a rien à voir avec le roi. Mais cela dépend du respect que ces deux pays ont l’un pour l’autre et de la question de savoir s’ils peuvent partager des problèmes et trouver un avantage dans ce partage. Le soft power n’est pas impuissant, pas même celui d’un roi. La profonde affection qu’Édouard VII avait pour la France a joué un rôle important dans la forge de l’Entente Cordiale, avant la première guerre mondiale.
La Grande-Bretagne subit actuellement et évidemment les conséquences du Brexit. Les politiciens de Westminster l’ont encouragé avec une hostilité enfantine et un mépris envers Bruxelles et d’autres États européens tout au long de la campagne de 2016. Quand j’ai entendu les partisans du Brexit se moquer du fait que l’Europe avait plus besoin de la Grande-Bretagne que la Grande-Bretagne n’avait besoin de l’Europe, je me suis demandé quelle horreur nous réservait. Maintenant nous le savons. En 2019, Paris a dépassé Londres en tant que première destination européenne pour les touristes étrangers et y est restée. Les gens n’aiment pas se sentir indésirables.
Les rois ne sont pas élus pour approfondir ces questions. Il appartient à Macron de résoudre les problèmes du trafic de migrants et des frictions commerciales avec le gouvernement britannique. La même chose doit s’appliquer aux propositions franco-allemandes de cette semaine pour une UE à plusieurs niveaux, un chemin lent possible pour la Grande-Bretagne vers une relation plus constructive avec l’Europe. Ces questions dépendront en fin de compte de la coopération entre les élus français et britanniques au sein des assemblées élues.
Charles n’a aucune connaissance particulière des domaines de la politique française, et il ne devrait pas non plus le faire. On sait qu’il a de sérieux intérêts, notamment pour l’environnement et la promotion culturelle. Il ne peut pas être faux que ces intérêts soient partagés avec Macron, et nous supposons que Macron peut choisir lui-même s’il écoute ou non.
Les élus écoutent cependant l’opinion publique. Leur talent serait de prendre la température, de savoir comment se plier au mieux à l’humeur populaire. Selon YouGov, suite au Brexit, le pourcentage de Français ayant une opinion défavorable des Britanniques est passé de 33 % à 42 %. Le point de vue des Britanniques sur les Français a évolué de la même manière. D’un autre côté, les Français ont toujours eu un faible pour la royauté britannique. Selon Le Figaro, 71 % des Français sont « favorables » à la monarchie britannique. Sept millions de personnes ont regardé les funérailles de la Reine sur les chaînes de télévision françaises, avec une part d’audience de 66 %.
Cela ne peut pas être sans importance. Pour des millions de Britanniques également, Charles est un monarque populaire qui a pris les rênes du pouvoir avec habileté. Le simple fait d’avoir visité la France cette semaine et de lui avoir adressé de copieux compliments aura plu aux Français. Cela suggère une amitié et un respect contrastant avec l’hostilité si fréquemment manifestée à Westminster. Là où la royauté a l’opinion publique de son côté, tout va bien, et il n’y a aucune raison pour qu’elle ne soit pas exploitée au profit de l’État.
La Grande-Bretagne a actuellement tout intérêt à entretenir les meilleures conditions possibles avec la France. La structure constitutionnelle de la France est peut-être différente de celle de la Grande-Bretagne, même si sa démocratie locale est manifestement supérieure. Compte tenu du désastre dans lequel se trouve aujourd’hui le gouvernement local britannique, il n’y a pratiquement aucune ville que je n’échangerais contre une ville gouvernée et planifiée en France. Au moins jusqu’au Brexit, un tiers des Britanniques visitaient la France chaque année, et il serait triste que ce degré de contact cesse.
La prochaine décennie pour la Grande-Bretagne pourrait s’avérer semée d’embûches pour revenir à une relation plus collaborative avec ses voisins continentaux. Pour y parvenir, elle aura besoin de la France à ses côtés. Cela signifie être gentil avec les Français. Si les hommes politiques britanniques sont encore trop effrayés ou trop xénophobes pour comprendre ce point, il y a au moins un roi à comprendre.