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LL’annonce de la semaine dernière selon laquelle le gouvernement retarderait les objectifs clés de zéro émission nette a été une surprise pour tous ceux qui ont suivi cette politique. Les objectifs existants étaient justes et bien réfléchis, et bénéficiaient d’un large soutien politique. Il est étrange de citer nos progrès parmi les meilleurs au monde en matière de réduction des émissions et de développement de technologies à faibles émissions de carbone, puis de décider que c’est une raison pour ralentir, surtout lorsque cela risque de céder cette position et ces opportunités d’investissement à d’autres pays.
Ne vous y trompez pas, le gouvernement ne peut pas arrêter nos progrès collectifs vers la carboneutralité. Mais cela peut trop facilement ralentir les progrès à un moment critique où nous devrions accélérer nos efforts. Les entreprises et les innovateurs sont engagés dans une course mondiale pour créer et déployer les technologies qui nous aideront à y parvenir, et faute d’engagement politique clair, la Grande-Bretagne est à la traîne dans certains domaines. Jusqu’à récemment, la Grande-Bretagne était le leader mondial de l’énergie éolienne offshore. C’est maintenant la Chine.
Comme le suggéraient mes amendements au projet de loi sur l’énergie, l’inscription de l’objectif de 2035 dans la loi garantira une politique pratique pour les 12 prochaines années et fournira également un nouveau mécanisme juridique pour obliger quiconque est au gouvernement à rendre compte de sa mise en œuvre. C’est plus essentiel que jamais à l’approche d’élections générales : nous ne pouvons pas nous permettre que le zéro émission nette devienne une victime politique.
La décarbonation de l’électricité d’ici 2035 est essentielle pour atteindre le zéro net d’ici 2050. Il s’agit d’une étape importante dans le parcours vers le zéro net de la Grande-Bretagne, et la décarbonation du réseau et des infrastructures a été identifiée comme le domaine le plus critique dans l’examen indépendant du zéro net de Mission Zero. C’est la clé pour tracer des voies de décarbonation réussies pour le trio d’industries essentielles – les transports, le logement et le chauffage – qui ont récemment été soumises à une incertitude accrue compte tenu des changements politiques annoncés.
Le Royaume-Uni doit désormais redoubler d’efforts pour parvenir à un réseau propre d’ici 2035 – ou risquer de ne pas respecter son engagement de zéro émission nette d’ici 2050. En termes simples, nous ne pouvons pas considérer ces délais, éclairés par l’expertise des meilleurs climatologues et du Comité sur le changement climatique, comme étant malléables par un caprice politique. Il s’agit de voies progressives et claires qui ne doivent pas être altérées à ce stade de l’innovation et de l’investissement alors que nous transformons notre économie.
La rhétorique selon laquelle la transition vers le zéro émission nette est en contradiction avec l’économie est fausse. Il est évident que cela coûtera très cher à la Grande-Bretagne si elle ne parvient pas à attirer les investissements internationaux en tant que centre de finance durable – ce que j’appelle le « coût non nul ». Et ce n’est qu’à la même époque l’année dernière que la Grande-Bretagne se dirigeait vers un hiver au cours duquel la précarité énergétique atteignait des niveaux records et certains ménages devaient choisir entre chauffer leur maison ou mettre de la nourriture sur la table. La transition énergétique contribuerait à résoudre ce problème.
La volatilité des marchés internationaux du gaz a alimenté la crise du coût de la vie au Royaume-Uni, car 80 % de notre chauffage domestique dépend du gaz. L’énergie propre fournit non seulement un moyen clé pour que la Grande-Bretagne atteigne le zéro net dans le délai que nous nous sommes engagés, mais offre également aux ménages une bouée de sauvetage financière vitale en réduisant le prix de l’énergie. L’énergie propre, bon marché et produite dans le pays ne sera pas soumise aux mêmes chocs de prix que ceux du gaz – garantissant ainsi que la crise énergétique soit véritablement un événement unique dans une génération.
Comme nous l’avons vu l’année dernière avec les problèmes de connexion au réseau, un système électrique à consommation nette zéro est complexe et dépend de mises à niveau systémiques. Pour vraiment garantir que le résultat final soit adapté à l’objectif, nous devons consulter les organismes industriels qui le connaissent le mieux – qu’il s’agisse de ceux associés au nucléaire, au solaire, à l’éolien ou au réseau lui-même, ainsi qu’à ceux de leurs chaînes d’approvisionnement respectives. C’est pourquoi, dans le cadre de la Mission Zero Coalition que j’ai annoncée en mars de cette année, nous lancerons un réseau de production d’électricité pour faire avancer un programme ambitieux de recommandations au gouvernement afin de soutenir la décarbonation de l’infrastructure électrique du Royaume-Uni.
L’objectif de cette coalition est de veiller à ce que les lacunes des politiques publiques soient comblées pour permettre à la Grande-Bretagne de bénéficier des récompenses économiques de cette course mondiale vers le zéro émission nette. Nous existons pour soutenir la Grande-Bretagne sur son chemin, de manière plus urgente en apportant des idées qui facilitent la conception et la mise en œuvre d’un mix énergétique véritablement sûr et durable. Je m’engage, au-delà de mon rôle de député, à agir en tant que délégué.
Comme je l’ai indiqué dans l’examen de la carboneutralité, la crise climatique constitue le plus grand défi de notre génération, mais elle constitue également la plus grande opportunité économique. Il n’y a désormais pas d’économie future sans économie verte, et le Royaume-Uni doit continuer à saisir l’opportunité du zéro net à deux mains, et ne pas laisser passer sa plus grande chance de croissance de ce siècle.
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Chris Skidmore est député conservateur de Kingswood, ancien ministre de l’Énergie qui a promulgué la loi sur le zéro net et président de l’examen indépendant Mission Zero sur le zéro net.