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ÔLe vendredi 22 septembre, alors que Washington se préparait pour le week-end, une tempête a éclaté. Le procureur général américain a publié un acte d’accusation de 39 pages accusant le sénateur Bob Menendez, son épouse Nadine et trois autres personnes d’être impliqués dans un stratagème de corruption. Les accusations allèguent qu’ils ont permis aux responsables égyptiens d’avoir un accès illégitime à des personnalités clés de la politique étrangère américaine. Jeudi, les procureurs fédéraux de New York ont accusé Menendez de « complot en vue d’agir en tant qu’agent d’un gouvernement étranger ».
Menendez est accusé d’avoir usé de son influence en tant que président de la commission sénatoriale des relations étrangères pour favoriser l’Égypte, faciliter l’aide militaire américaine et plaider en faveur de questions telles que le barrage de la Renaissance éthiopienne. Il est également accusé d’avoir fait pression sur les responsables pour qu’ils ignorent les pratiques anticoncurrentielles de la société ISEG Halal, la seule société autorisée par l’Égypte à examiner les exportateurs américains de bœuf, et d’avoir fourni des informations sensibles sur des employés de l’ambassade américaine au Caire qui pourraient mettre leur vie en danger.
Suite à cette inculpation, des membres clés du Congrès se sont demandé s’il fallait retarder l’aide militaire de 235 millions de dollars au Caire en guise de punition pour l’implication présumée de l’Égypte dans cette corruption et pour l’incapacité de l’Égypte à démontrer des progrès constants dans la libération des détenus et l’amélioration de son bilan en matière de droits de l’homme. Cela a mis à nouveau sous tension les relations égypto-américaines. La loi américaine exige que les accords militaires soient approuvés par le président ou un membre de la commission sénatoriale des relations étrangères, soulignant l’objectif stratégique du régime d’influencer le Congrès par l’intermédiaire de Menendez.
Pourtant, les loyalistes du régime égyptien ne semblent pas intimidés par l’inculpation de Menendez ni par les menaces américaines de suspendre leur aide militaire. Cela suscite de graves inquiétudes au sein de la communauté internationale des droits de l’homme. Les États-Unis fournissent déjà une longue histoire d’aide à l’Égypte malgré les violations avérées des droits de l’homme. L’Égypte, parfois surnommée « la grande prison », compte aujourd’hui au moins 169 prisons et centres de détention. Ces prisons abritent des milliers de détenus politiques, notamment des journalistes et des militants maintenus en détention provisoire depuis des années pour des accusations frivoles de terrorisme.
Dans le Classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, l’Égypte occupe la 166ème place sur 188. En outre, les organisations de défense des droits de l’homme estiment que plus de 60 000 prisonniers d’opinion sont toujours détenus dans les prisons égyptiennes.
En 2021, le ministère égyptien de l’Intérieur a inauguré un nouveau complexe carcéral massif dans la région de Wadi al-Natroun, accompagné d’une chanson intitulée Opportunity for Life. Construit sur le sol égyptien mais aux conditions américaines, comme l’a décrit le président Abdel Fattah al-Sisi, il semble être une tentative de courtiser l’Occident et de faciliter le contrôle international des droits de l’homme. Situé dans une zone désertique à environ 100 km du Caire, le complexe était destiné à isoler les détenus de leurs familles dans le cadre d’une forme de persécution.
Les États-Unis ont menacé à plusieurs reprises de suspendre une partie de leur aide militaire à l’Égypte, mais ces menaces ne sont pas toujours mises à exécution. En 2013, par exemple, après l’éviction du président Mohamed Morsi, les États-Unis ont annoncé la suspension de leur aide, mais ils sont revenus sur leur décision début 2014 après l’arrivée au pouvoir du président Sissi.
Environ 320 millions de dollars de cette aide seraient destinés à améliorer la situation des droits de l’homme en Égypte, ce qui soulève des questions sur la sincérité de l’engagement américain dans la lutte contre la corruption et l’autocratie. Dans ce contexte, le régime égyptien est devenu habile à parler le langage fallacieux des pays occidentaux, qui utilisent les questions de droits de l’homme pour exercer des pressions sur les gouvernements dictatoriaux dans la poursuite de leurs intérêts, qu’il s’agisse de ventes d’armes, de questions économiques ou de migrations mondiales.
Les journalistes et les défenseurs comme moi cherchent depuis longtemps à rendre des comptes aux responsables égyptiens impliqués dans les violations des droits humains et la torture des prisonniers politiques. J’étais autrefois l’un de ces prisonniers politiques. Pendant près de deux ans, j’ai été confinée dans une cellule sombre avec près de 150 autres femmes. J’ai enduré des violences physiques, du harcèlement, notamment des fouilles à nu dégradantes, des nuits blanches et le refus de répondre à mes besoins de santé de base.
Mon expérience personnelle n’est qu’une parmi tant d’autres. D’innombrables personnes ont subi les conséquences de la corruption, de la violence et du manque de responsabilité en Égypte.
Si les accusations portées contre le sénateur Menendez sont fondées, cela pourrait expliquer en partie pourquoi le régime égyptien semblait si indifférent aux précédentes menaces américaines : certaines personnes travaillaient pour obtenir l’aide de l’Égypte sans que celle-ci soit tenue de respecter ses engagements en matière de droits de l’homme. C’est un triste message adressé aux nombreux prisonniers politiques égyptiens qui espèrent être libérés.