Customize this title in french Journal de campagne : Un espace où devrait se trouver un grand sycomore | Patrimoine

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Te journée est peut-être triste, mais les hêtres du parking Steel Rigg sont d’une frénésie de couleurs : orange citrouille, terre d’ombre brûlée, rouille. Je pars vers l’est le long du mur d’Hadrien, bien protégé du vent et de la pluie. Devant nous, l’affleurement massif du Whin Sill, ses rochers en colonnes aussi gris que les lourds nuages ​​au-dessus. C’est un spectacle familier. Je suis venu ici il y a des années pour travailler comme planificateur de site sur une fouille romaine et je vis depuis dans le Northumberland.

Le chemin serpente sur les marches de pierre abruptes de Peel Crag. Le vent fouette mes cheveux sur mon visage tandis que je m’arrête pour étudier les plantes. Il y a de la sauge des bois, du chèvrefeuille, du lierre, de la myrtille et de l’oseille des bois – vestiges d’un paysage autrefois rempli d’arbres. Près d’une porte au sommet, un groupe de bovins noirs et hirsutes paissent sur le versant sud incliné. Les capsules de cire brillent dans l’herbe touffue – des boutons rouge vif brillants et des formes ondulées et beurrées.

L'arbre Sycamore Gap abattu.
L’arbre Sycamore Gap abattu. Photographie : Owen Humphreys/PA

Cette section du mur, qui longe la crête, est coiffée de gazon et de fleurs sauvages. Feuilles minuscules de persil piert, têtes de graines d’achillée millefeuille, ciste tentaculaire, quelques fleurs tardives de gaillet et de renoncules des prés. Le thym sauvage s’étend le long des pierres, et c’est ici que j’ai filmé un jour pour une émission de jardinage sur les herbes.

Ce sentiment de continuité a été perturbé. Je me dirige vers Sycamore Gap, parcourant les collines en lacets jusqu’à atteindre le sommet de la colline la plus éloignée. Même si je sais à quoi m’attendre, c’est avec un sursaut que je regarde l’espace vide où se dressait autrefois le célèbre arbre. Il s’était parfaitement intégré au bol du terrain, gracieux et équilibré, un endroit pour les crécerelles et les grives dans un paysage autrement sans arbres.

Il ne reste qu’une souche, encadrée par une clôture comme une exposition de musée ; ici se tenait un arbre. Son absence est un choc, et je suis heureux que personne d’autre ne soit là. Il y a un calme pour ressentir sa perte et, dans ce moment calme, le ciel s’éclaircit brièvement et un arc-en-ciel dessine un arc-en-ciel.

Le soleil bas projette l’ombre de la colline sur le champ, sur la masse froissée de brindilles et de branches laissées derrière. Ce qui manque, c’est l’ombre d’un sycomore solitaire.



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