Customize this title in french Journal de pays : Une musaraigne d’eau, loin de l’eau | Environnement

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UNprès des mois de sécheresse, la pluie tant attendue est arrivée. Le brouillard tombe régulièrement alors que je me faufile le long du chemin, devant le memento mori gravé à la main, vers l’arrière du cimetière. Un menhir incrusté de lichens me surveille depuis un coin, entouré de pierres tombales victoriennes, rappel de l’érosion chrétienne des anciennes croyances qui enveloppaient autrefois ce paysage. Je me blottis contre l’if séculaire, me protégeant de la pluie, et j’attends en regardant la pirouette de l’alouette au-dessus d’un des champs d’orge voisins.

Finalement, ma longue attente est récompensée. De la végétation humide surgit une musaraigne d’eau, vêtue d’une robe de velours avec une chemise argentée en dessous. Il se précipite le long du chemin, se faufilant dans le feuillage avant de disparaître dans une épaisse touffe de ronces, pour réapparaître quelques instants plus tard.

On rapporte que les musaraignes aquatiques sont des animaux timides et insaisissables, mais celui-ci ne l’est pas. Il est audacieux, indifférent à ma présence, s’arrêtant à quelques centimètres de moi pour chercher des invertébrés, son long nez piquant et sondant. Les musaraignes ont généralement de petits yeux avec une mauvaise vue, leur nez allongé et leurs sens olfactifs puissants aidant à la place à localiser leurs proies.

Menhir dans un cimetière à Falmouth, Cornwall.  Pour le journal de pays
« Un menhir incrusté de lichen me surveille depuis un coin. Photographie : Alexandra Pearce-Broomhead

J’ai rencontré pour la première fois des musaraignes de Bendire ici l’année dernière, une petite colonie, probablement des jeunes, se dispersant depuis les sous-bois. On a tendance à les associer aux plans d’eau, mais ils peuvent aussi se retrouver dans les prairies, les haies, les garrigues et même les jardins, parfois à bonne distance du point d’eau le plus proche. Je surveille ce site depuis, assis parmi les morts, attendant des signes de vie.

La musaraigne d’eau se tortille le long du chemin, son apparence charmante démentant son côté plus sombre. Des dents acérées à bout rouge et une salive venimeuse leur permettent d’attaquer et de paralyser des proies 60 fois leur poids corporel, plongeant dans l’eau pour attraper des poissons, des grenouilles et des crevettes d’eau douce, les traînant à la surface pour les manger.

Pour l’instant, celui-ci doit se contenter des araignées et des grillons qui vivent parmi l’herbe humide – c’est un long voyage pour une si petite créature jusqu’au réservoir voisin. Il disparaît sous les fougères et ne réapparaît plus cette fois. Le hululement d’une chouette hulotte mâle quelque part au loin me dit que c’est un choix judicieux.



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