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La capitale haïtienne, Port-au-Prince, est en grande partie fermée au milieu d’une vague de violence qui a débuté la semaine dernière avec une attaque contre une prison qui a libéré des milliers de détenus.
Les habitants tentent désormais de fuir la ville, ou ne s’aventurent qu’à acheter l’essentiel, après que les autorités ont imposé l’état d’urgence. Des gangs armés contrôlent désormais une grande partie de Port-au-Prince et font des ravages.
Le puissant chef de gang Jimmy Cherizier, un ancien policier connu sous le nom de « Barbecue » accusé de violations des droits de l’homme, a averti mardi que le chaos qui ravage Haïti conduirait à une guerre civile et à un « génocide » à moins que le Premier ministre Ariel Henry ne démissionne.
Ces commentaires interviennent alors qu’Henry se trouve toujours à l’extérieur du pays après un voyage au Kenya pour demander le déploiement d’une mission de police multinationale soutenue par les Nations Unies.
Alors que le principal aéroport du pays était attaqué, il a tenté de se rendre en République dominicaine voisine, qui partage l’île d’Hispaniola avec Haïti, mais Saint-Domingue lui a refusé l’autorisation d’atterrir.
Henry était censé démissionner le mois dernier. Les gangs criminels armés qui contrôlent de vastes étendues du pays affirment que son échec à le faire a conduit au lancement d’une tentative coordonnée pour le destituer.
Une académie de police de Port-au-Prince, où s’entraînent plus de 800 élèves-officiers, a été attaquée mardi. L’assaut a été repoussé après l’arrivée de renforts, a indiqué Lionel Lazarre du syndicat de la police haïtienne.
Le gouvernement haïtien a promis que les forces de sécurité reprendraient le contrôle d’Haïti. Cependant, la police du pays est notoirement faible et souvent sous-équipée par rapport aux gangs, ce qui signifie que les enlèvements et autres crimes violents sont monnaie courante.