Customize this title in french La revue Dead City – l’étude du chagrin, de la culpabilité et de l’obsession dérange et ravit | Opéra

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ELa nouvelle production de la directrice artistique de NO, Annilese Miskimmon, The Dead City (Die Tote Stadt), dirigée par Kirill Karabits, marque la première entrée de l’opéra de Korngold au répertoire de la compagnie. Une étude de la perte, du chagrin et du renouveau, l’œuvre a touché des cordes profondes dans l’Europe d’après-guerre et aux États-Unis après ses premières mondiales simultanées à Hambourg et à Cologne en 1920, alors que son compositeur prodige adoré n’avait que 23 ans. notre conscience de sa beauté, de son traumatisme et de sa tristesse.

ENO en a fait la fierté dans l’ensemble, bien que Miskimmon ne capture pas toujours idéalement ses rebondissements et ses ambivalences. Basé sur le roman Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach de 1892, qui anticipe également le Vertige d’Hitchcock, l’opéra dépeint les tentatives du veuf Paul de transformer Marietta sexuellement affirmée à l’image de sa sainte épouse Marie, à la mémoire de laquelle il a transformé sa maison en un sanctuaire. Le récit de la passion meurtrière qui suit se révèle être un produit presque thérapeutique de l’imagination de Paul qui lui permet de sortir de son chagrin. Miskimmon, cependant, nous fait prendre conscience dès le départ que ce qu’il vit est une hallucination, et certaines tensions et ambiguïtés se glissent dans le processus.

La Cité Morte de Korngold
Des passions meurtrières ? La Cité morte de Korngold à l’English National Opera. Photographie : Tristram Kenton/The Guardian

Plutôt que de laisser Paul de Rolf Romei traquer Marietta d’Allison Oakes dans les rues de Bruges, Miskimmon permet à Marietta, avec ses compagnons libidineux, d’envahir sa maison et son sanctuaire dans une fantasmagorie de plus en plus surréaliste. Invisible dans certaines productions, Marie (l’actrice Lauren Bridle) est une présence fantomatique, parfois accusatrice, et son lit de mort, son perchoir d’hôpital et son cercueil sont roulés pour être souillés. L’ami de Paul, Frank (Audun Iversen), est devenu un prêtre louche qui aspire à Marietta lui-même, tandis que la fidèle servante Brigitta (Sarah Connolly) quitte le service de Paul pour un couvent, rejoignant finalement les processions religieuses culpabilisantes qui défilent monotone à travers le brouillard à l’extérieur. Le problème est que l’escalade de la relation de Paul et Marietta dans la violence perd une partie de sa force horrible, si nous sommes trop conscients dès le départ que son contexte est illusoire.

Musicalement, beaucoup est superbe, même si Romei chantait avec des excuses lors de la soirée d’ouverture : son ton était parfois granuleux et quelques notes aiguës s’envolaient, mais c’est un acteur si remarquable que le tourment de Paul a vraiment touché la maison. Oakes semble convenablement sensuelle, sa voix s’élevant confortablement dans ses registres supérieurs : elle et Romei étaient particulièrement belles ensemble dans la célèbre Lute Song. Connolly, casting de luxe dans un rôle parfois sous-estimé, est profondément touchant tout au long, et Iversen fait de belles choses avec sa sérénade de l’acte II. Karabits, quant à lui, le dirige magnifiquement, merveilleusement attentif aux changements d’humeur de la partition et aux tensions qui s’accumulent, ainsi qu’à la beauté presque écœurante du monde sonore de Korngold. Le jeu et le chant choral sont de premier ordre.

Au Coliseum, Londres, jusqu’au 8 avril

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