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Des politiciens de droite et de gauche, des spécialistes des sciences sociales, des analystes et des commentateurs se sont précipités pour condamner, expliquer, exploiter et justifier de diverses manières la fureur et la violence qui ont éclaté dans de nombreuses villes françaises après la fusillade mortelle de Nahel Merzouk, un garçon de 17 ans de descendance nord-africaine. Mais certains des témoignages les plus révélateurs et les plus perspicaces sont venus de Kendra, une résidente du domaine Pablo Picasso dans la banlieue parisienne de Nanterre, près de l’endroit où l’adolescent a été tué lors d’un contrôle routier. Il y a eu 21 fusillades mortelles par la police depuis 2020. La plupart des victimes étaient d’origine noire ou arabe.
« Pendant des heures la nuit dernière, il y avait des jeunes partout, en groupes sur de nombreuses routes différentes », a déclaré Kendra, 40 ans. Gardien correspondante Angélique Chrisafis. « Je pense vraiment que les jeunes ici se considèrent en guerre. Ils y voient une guerre contre le système. Ce n’est pas que contre la police, ça va plus loin que ça, sinon on ne verrait pas ça partout en France. Il n’y a pas que la police qui est attaquée, mais les mairies et les bâtiments qui sont visés… Il y a une dimension politique, le sentiment que le système ne fonctionne pas. Les jeunes se sentent discriminés et ignorés.
La mort de Merzouk et l’apparition d’une vidéo montrant le moment où il a été abattu à bout portant dans sa voiture sont particulièrement bouleversantes pour sa mère, sa famille et ses amis. Pourtant, le fait qu’il ne s’agisse pas d’un incident isolé, mais d’un incident qui reflète des problèmes plus larges de la police française, des relations raciales et de la société, doit être évident pour tous. Au sens le plus large, la mort de Merzouk a ressuscité des questions controversées sur l’insistance dogmatique de la France sur l’assimilation raciale, la laïcité et une identité unique. Une république de plus en plus diversifiée, son caractère changeant profondément influencé par le passé colonial, est encore officiellement daltonien.
Les méthodes agressives, parfois brutales, employées par des policiers français lourdement armés et indisciplinés sont un problème de longue date. Le problème a été mis en lumière lors des manifestations de rue des «gilets jaunes» en 2018-2019, lorsque des milliers de manifestants (et de nombreux officiers) ont été blessés. Des problèmes similaires sont survenus lors des manifestations de réforme des retraites cette année. Les organisations des libertés civiles ont été très critiques. L’organisme de surveillance des droits de l’homme de l’ONU est intervenu la semaine dernière, affirmant que la fusillade de Merzouk était un « moment pour [France] s’attaquer sérieusement aux problèmes profonds du racisme et de la discrimination raciale dans les forces de l’ordre ».
L’incapacité des classes politiques françaises à s’attaquer à ce problème est une des raisons pour lesquelles de nombreux jeunes, notamment de couleur, se croient en guerre contre « le système ». La réponse incendiaire d’hommes politiques d’extrême droite comme Éric Zemmour, qui parlait en termes de « guerre civile » et « d’insurrection », a été scandaleusement, typiquement raciste. Pourtant, Emmanuel Macron, le président français, ne s’en sort pas bien non plus. Photographié lors d’un concert d’Elton John alors que Paris brûlait, il fut accusé d’irresponsabilité. S’efforçant de reprendre le contrôle, il a provoqué la colère des syndicats de police en qualifiant la fusillade d ‘«inexcusable» alors même que ses appels au maintien de la loi et de l’ordre étaient largement ignorés.
Le fait que les responsables de la police se sentent justifiés de qualifier les émeutiers adolescents de « vermine » et de « hordes sauvages » est révélateur du gouffre dangereux et toujours plus large qui sépare les « nantis » et les « démunis » de la France.
La pauvreté, les banlieues de type ghetto, le chômage, les chances de vie limitées et l’aliénation sociale sont des problèmes auxquels sont confrontés les jeunes dans de nombreux pays développés, notamment en Grande-Bretagne. Lorsque le racisme institutionnel chronique et non traité dans le système judiciaire, dans d’autres structures étatiques et dans la société en général s’ajoute à ce mélange instable, il n’est pas étonnant que des explosions non contenues se produisent. Ce qui se passe en France est un avertissement pour tous.