Customize this title in french Le point de vue du Guardian sur la démission de Richard Sharp : l’héritage toxique de Johnson | Éditorial

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JL’annonce pour le poste de président de la BBC pour laquelle Richard Sharp a postulé avec succès en novembre 2020, et dont il a démissionné vendredi, stipulait que les candidats déclarent tout « conflit d’intérêts réel ou perçu ». Il faut faire attention aux questions qui pourraient « être mal interprétées, causer de l’embarras ou mettre en péril la confiance du public dans la nomination ».

L’un de ces problèmes, dans le cas de M. Sharp, consistait à faciliter les garanties d’un prêt personnel pouvant atteindre 800 000 £ d’un financier canadien à Boris Johnson, alors Premier ministre. Interrogé par le comité consultatif d’évaluation qui a donné le feu vert à sa nomination sur les conflits d’intérêts perçus, M. Sharp a déclaré que tout avait été correctement déclaré. Ce n’était pas le cas. Un rapport sur le processus, publié vendredi, a révélé que cette omission constituait une violation sans ambiguïté des règles.

Le rapport ne spécule pas sur les motivations de M. Sharp lorsqu’il s’est impliqué dans les finances personnelles du Premier ministre. Une telle spéculation n’est pas nécessaire pour juger si le seuil d’action susceptible de compromettre l’indépendance perçue du système a été franchi. C’était clair.

Même sans M. Sharp sur la photo, le fait qu’un Premier ministre soit tellement à court d’argent qu’il ait contracté des prêts personnels d’une ampleur et d’une origine non divulguées est la preuve d’un dysfonctionnement scandaleux. Pour un futur président du radiodiffuseur national, s’impliquer sans sonner l’alarme suggère un régime de Downing Street sans se soucier des normes et des protocoles de bonne gouvernance démocratique.

M. Johnson n’avait pas les compétences éthiques et managériales requises d’un Premier ministre. Il croyait qu’il était destiné au travail et qu’il avait le droit par le destin d’agir sans contrainte. Un tel homme n’a aucun respect pour l’indépendance de la BBC et a toutes les raisons de la traiter comme une extension de son domaine personnel, avec son candidat préféré nommé président. Le départ de M. Sharp doit marquer un tournant dans les relations de la société avec le gouvernement. Il est financé par l’État et non contrôlé par l’État. La distinction doit être mieux respectée par les ministres et plus vigoureusement défendue par la haute direction de la BBC.

Il est quelque peu préoccupant que, bien que les ministres conservateurs aient dénigré Auntie, cela détourne l’attention de besoins plus urgents tels que la planification d’un avenir où la radio et la télévision ne sont accessibles que via Internet. Lucy Powell du Labour a la bonne idée – mettre en place un groupe d’experts pour garantir le financement futur de la BBC ainsi que son indépendance et son impartialité.

Au gouvernement, il n’y a eu aucune tentative sérieuse de faire face à l’héritage nocif de Johnson; rien qui se rapproche de la contrition pour l’avilissement de la vie publique qu’il a présidé, l’actuel Premier ministre étant son complice. Rishi Sunak est ressenti par certains conservateurs pour son rôle dans la défenestration de M. Johnson. En prenant ses fonctions, il s’est présenté comme un antidote au régime chaotique de son prédécesseur. La répudiation est superficielle. Au fur et à mesure que le temps passe et que les propres affaires de M. Sunak font l’objet d’un examen minutieux – plus récemment concernant la non-divulgation de conflits d’intérêts potentiels liés aux participations de sa femme – la rupture avec le passé qu’il a promise se transforme en continuité.

La démission de M. Sharp était en retard. Le problème avec sa nomination était évident dès que son implication dans des conversations secrètes sur les finances personnelles du Premier ministre est devenue publique. L’application d’une certaine responsabilité compte comme un progrès, mais il reste encore un long chemin à parcourir avant que l’ampleur des dommages causés par le règne de M. Johnson à la réputation et à la conduite de la politique ne soit reconnue. Cette reconnaissance, peu probable sous un gouvernement conservateur, est une condition préalable à la réhabilitation des normes de la vie publique.

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